BUJUMBURA,17 déc (ABP) – La province Bujumbura (ouest du Burundi) occupe la dernière place dans le récent classement en matière de mise en œuvre du programme gouvernemental de protection de l’environnement dénommé « Ewe Burundi Urambaye », a indiqué lundi la gouverneure de cette province, Mme Nadine Gacuti (photo : au milieu), lors d’une réunion qu’elle a tenue au chef-lieu de la commune Kabezi à l’intention des administratifs et agents de la Direction provinciale de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (DPEAE), des quatre communes qui ont été les dernières. Il s’agit des communes Kabezi, Mutambu, Kanyosha et Mubimbi.
L’objectif de cette réunion était de voir ensemble ce qui a empêché que cette province ait une bonne place et arrêter des stratégies pour qu’elle soit bien cotée lors de la prochaine évaluation prévue à la fin de ce mois de décembre. Il sied de rappeler que les travaux du jeudi environnemental consistaient essentiellement à tracer des courbes de niveau sur les bassins versants et à y planter des herbes fixatrices; planter des arbres sur les collines dénudées et protéger les sources d’eau potable en dessouchant les arbres aux racines consommant beaucoup d’eau jusqu’à 15 m de la source.
Tour à tour, les administrateurs et les agronomes communaux se sont exprimés et les raisons majeurs ont été avancées sont notamment que les travaux ont débuté en été, ont été confiés aux jeunes en vacances et seuls les petits enfants se présentaient dans toutes les communes, souvent sans outils de travail, la faible mobilisation de la population par les administratifs à la base; ceux qui refusent que les courbes de niveau passent dans leurs champs arguant qu’elles diminuent la superficie du champs; la population qui est réticente face au dessouchage des arbres.
Le directeur provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a avoué que la province a eu la place qu’elle méritait car les administratifs n’ont pas joué leur rôle dans la mobilisation de la population.
La gouverneure Gacuti a rappelé que ce n’est pas le moment de tergiverser mais d’arrêter des stratégies pour aboutir à un changement net et que cette province soir bien cotée en fin décembre.
Elle a recommandé aux chefs de collines de produire chaque lundi un rapport sur les travaux effectués sur leurs collines, ceux qui les ont exécutés et leurs signatures. Les administrateurs devront faire parvenir ces rapports au cabinet du gouverneur les mercredis, et les techniciens du BPEAE doivent devront encadrer la population en montrant où effectuer ces travaux.
Des commissions constituées par les membres du cabinet du gouverneur et les cadres du Bureau provincial de l’Environnement et de l’Agriculture et de l’Elevage ont été mises en place sur place afin qu’elles encadrent les communes et donnent le rapport au gouverneur sur les activités réalisées chaque semaine.