GITEGA, 21 nov (ABP) – Le chef de l’Etat Burundais, M. Pierre Nkurunziza (photo : débout à gauche), envisage mettre en place une commission chargée de suivre de près des activités de fin de mandat et un numéro vert qui servira à la population pour dénoncer toute mauvaise pratique. Ceci ressort d’une retraite gouvernementale organisée mercredi le 20 novembre par le Chef de l’Etat à l’intention des gouverneurs et administrateurs communaux dans la salle de l’école paramédicale de Gitega.
Cette retraite tenue à huis clos avait l’objectif principal de rappeler à ces autorités administratives provinciales et communales le comportement responsable qu’ils doivent toujours adopter surtout à la veille de nouvelles institutions issues des élections de 2020, a indiqué le porte-parole du président de la République, M. Jean-Claude Karerwa Ndenzako dans un point de presse animé après les travaux de la retraite.
Avant d’animer la retraite, le chef de l’Etat a invité deux de ses conseillers principaux à faire des présentations préliminaires qui relevaient des mauvaises pratiques traditionnelles et culturelles à bannir.
Ils ont signalé des pièges qui sont toujours tendus suite aux enseignements colonialistes et néo-colonialistes. Ils ont ainsi interpelé ces responsables administratifs à rester toujours vigilants pour éviter de tomber dans ces pièges, a signalé le porte-parole.
Prenant la parole, le président de la République du Burundi, M. Pierre Nkurunziza a fait savoir que cette retraite est un cadre de renforcement de capacités des gouverneurs et des administrateurs communaux tout en soulignant que tout un chacun a toujours besoin d’apprendre. Il leur a ainsi convié à apprendre non seulement sur la politique du pays, sur la réalisation des projets et programmes du gouvernement mais aussi apprendre de la géopolitique et de la géostratégie. Le but ultime visé étant ainsi de cheminer vers une gouvernance saine qui met en avant les intérêts supérieurs de la nation, a signifié M. Karerwa.
La retraite avait aussi l’objectif de sensibiliser ces autorités administratives sur le rôle qu’ils doivent toujours jouer pour gérer la chose publique en bons pères de familles. Car, a-t-il expliqué, il a été constaté de par le passé qu’à la fin des échéances des institutions élues, il y a des comportements marginaux qui poussaient certains administratifs à oublier leur responsabilité.
Le président Nkurunziza a aussi fait un clin d’œil aux gouverneurs et administrateurs communaux de se garder de retomber dans les erreurs du passé en citant notamment la crise de 2015. Il a exhorté ces autorités de ne rien prendre pour acquis, de rester toujours vigilants et de s’assurer de terminer leurs échéances en beauté.
Il a rappelé que pour prévenir les défis et les problèmes que le pays a connus dans le passé, les conclusions de la dernière retraite tenue à l’intention des membres du gouvernement, des directeurs généraux des administrations personnalisées ou des Entreprises à participation de l’Etat ont prévu des mécanismes.