BUJUMBURA, 21 nov (ABP) – L’assemblée Nationale (AN) du Burundi conjointement avec le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a effectué mardi le 20 novembre 2019, une descente sur terrain dans les provinces de Gitega, Ngozi, Kirundo pour se rendre compte des différents projets réalisés dans lesdites provinces.
La première visite a été effectuée à la coopérative SOVERT se trouvant dans la commune Giheta de la province Gitega. La présidente de la coopérative Mme Hakizimana Joyce (photo : à gauche) a indiqué que la coopérative s’est fixée l’objectif la promotion
du champignon. Elle a indiqué qu’elle dispose des techniques de culture de champignons comestibles. Elle a indiqué qu’aux alentours, il y a une personne qui a fait des recherches et qui est parvenue à savoir comment produire les semences du champignon et a construit un laboratoire pour la production des semences.
Mme Hakizimana indique que c’est cette personne qui leur fournit des semences et que l’association à son tour va les cultiver dans les différentes régions du pays dont Gitega (Giheta), Ruyigi dans les communes de Kinyinya et Gisuru et en mairie de Bujumbura.
La coopérative joue aussi le rôle d’enseigner comment on cultive cette plante aux personnes qui ont le désir de la cultiver.
Mme Hakizimana a fait savoir qu’un kg de champignon coûte 3000 FBu et a profité de cette occasion pour inviter tout le monde à consommer les champignons comestibles arguant qu’elles ont un impact positif pour la santé humaine surtout pour les personnes souffrant des maladies chroniques dont le diabète, l’hypertension et autres parce que la prise du régime des champignons permet la diminution du cholestérol.
Le président de l’assemblée nationale, M. Pascal Nyabenda (photo : à droite), a voulu savoir s’il existe une collaboration entre le ministère et la coopérative surtout en ce qui concerne la qualité des semences produites par le laboratoire.
Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Deo Guide Rurema a fait savoir que les experts du ministère ont évalué le laboratoire et l’on trouvé compétent même s’il se trouve à l’intérieur du pays. Il a indiqué qu’un grand laboratoire de production des champignons, qui fournira des semences dans tout le pays sera construite à la capitale politique de Gitega dans les jours à venir. Le ministre n’a pas manqué de souligner que son ministère n’a pas encore constaté des cas de maladies des champignons et que le ministère compte aider les associations œuvrant dans la culture du champignon comestible pour arriver à bien se développer et atteindre leur autonomie. Il a invité lui aussi tous les Burundais à consommer du champignon important pour la santé et aussi génératrice de revenus.
Une autre visite a été effectuée au marais Nyakijima (commune Ngozi) ou se cultive le riz, un marais aménagé par PRODEMA/PRODEFI et après, on a visité la minirizerie de Gashikanwa où les coopératives se sont réunies pour travailler ensemble pour construire une usine qui serve à décortiquer le riz et les responsables de cette usine ont indiqué qu’ils enregistrent des résultats positifs.
La dernière visite du 20 novembre 2018 a été effectuée sur le barrage moderne d’irrigation du marais de Nyavyamo (commune Ntega, province kirundo) aménagé par PAIRB.
Le directeur de la direction provinciale de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (DPEAE) en province kirundo, M. Rivuzumwami Léonidas a fait savoir que les agriculteurs qui cultivent dans ce marais sont au nombre de 6.621 et que ces derniers appartiennent dans 10 coopératives qui sont en synergie. Il a signalé que la récolte est bonne de façon qu’on parvienne à avoir 6 à 7 tonnes par hectare.
Selon toujours M. Rivuzumwami, ce barrage occupe un étendu de 45 hectares. Il a aussi ajouté qu’on a empoissonné dans ce barrage et que la responsabilité de ce barrage a été confiée à une coopérative qui va se charger de pêcher ces poissons et de suivre de près ce barrage.
Le président de l’AN a demandé si on compte cultiver d’autres cultures dans ce marais à part le riz, le directeur de la DPEAE a répondu que le maïs et les pommes de terre seront cultivés dans les jours à venir.
Le président de l’assemblée nationale a aussi demandé le budget qu’a pris ce barrage moderne. Le ministre a répondu que ce barrage a été construit sur un budget d’à peu près 17 milliards de FBu.
Il a indiqué qu’actuellement, ce sont les citoyens qui proposent les projets qu’ils jugent bénéfiques pour eux contrairement auparavant où ce sont les partenaires techniques et financiers qui les proposaient et qui manquaient de suivi à leur départ.
Le président de l’AN a clôturé la deuxième journée de la descente en saluant les différentes réalisations du ministère de l’Environnement et a affirmé que le budget alloué à ce ministère ainsi que différentes ratifications de fonds ont enregistré des résultats positifs sur terrain.
La visite s’est poursuivie le mercredi le 20 novembre au Centre de démonstration des technologies agricoles au Burundi en train d’être construite par la coopération chinoise, sur la colline Kizina en commune Gihanga (Nord-ouest du Burundi).
Selon l’ambassadeur de la Chine au Burundi, ce centre aura le rôle de former des techniciens agro-pastoraux, le renforcement des capacités du personnel du Ministère ayant l’agriculture et l’élevage dans ses attributions, la vulgarisation des techniques avancées en matière agricole. Il fait savoir qu’il y aura, également, des champs de démonstration et un laboratoire pour la multiplication des semences sélectionnées du riz et de maïs. Le but est d’augmenter la production agricole, selon lui. Il a donné l’exemple du riz qui passera de 5 à environ 14 tonnes par hectare. Il y aura, aussi, l’élevage moderne et un atelier de transformation des aliments du bétail, a ajouté l’ambassadeur de Chine au Burundi. A noter que le président de l’AN était accompagné de tous les députés.