GITEGA, 30 nov (ABP) – Le 2ème vice-président de la République du Burundi, M. Joseph Butore(photo : à droite en train de distribuer du lait aux écoliers), a procédé, le 29 novembre 2019, à l’Ecole fondamentale (ECOFO) de Masama, en commune Mutaho, province Gitega (centre du Burundi), au lancement officiel du projet de renforcement de la chaîne de valeur du lait local.
Placées sous le thème « Parce que chaque enfant mérite le meilleur », les cérémonies ont vu la participation du ministre ayant l’Education dans ses attributions, des partenaires techniques et financiers de ce projet, en l’occurrence l’ambassadeur de la France au Burundi et la directrice régionale du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique de l’Est, du staff de la Direction provinciale de l’Enseignement de Gitega, des écoliers de l’ECOFO de Masama et une population nombreuse de la colline susdite.
Dans son allocution, M. Butore a fait savoir que le gouvernement du Burundi est pleinement engagé à faire avancer l’alimentation en milieux scolaires. En 2018, a-t-il précisé, le même gouvernement a consenti 2,4 millions de dollars dont 1 million pour renforcer la chaîne de lait dans le pays.
S’exprimant sur l’objectif du projet en question, il a indiqué que celui-ci vise à augmenter la production et la commercialisation du lait pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants ainsi que le revenu des fermiers.
Butore a précisé que « Le projet facilitera également l’accès à 13.500 écoliers du cycle fondamental de la province de Gitega à une ration de 250 ml de lait chacun, deux fois par semaine pendant une année », ajoutant que 5000 ménages fermiers, spécialement des femmes, seront outillées sur les techniques de collecte, de stockage et de transport du lait.
Par ailleurs, M. Butore a précisé que, dans son plan sectoriel national pour l’éducation (2012-2020), le gouvernement du Burundi considère le programme d’alimentation scolaire comme une stratégie visant à renforcer la résilience du système éducatif. A cet effet, il a indiqué que « Le programme des cantines scolaires améliore le rendement scolaire et aide à lutter contre l’abandon scolaire ».
Il a remercié le gouvernement français et le PAM pour leurs interventions dans l’installation de ce projet et les a sollicités d’étendre les activités du projet dans toutes les provinces du pays. A la population, il a demandé de se regrouper dans des coopératives agropastorales pour que le projet ait des marchés d’approvisionnement.
Auparavant, la ministre ayant l’éducation dans ses attributions, Mme Janvière Ndirahisha, avait mis en garde quiconque voudra détourner le lait destiné aux écoliers, arguant qu’il sera châtié sans pitié.
Quant à l’ambassadeur de la France au Burundi, M. Stéphane Gruenberg et la directrice régionale du PAM en Afrique de l’Est, Mme Erica Joergensen, ils avaient loué les efforts du gouvernement du Burundi dans la lutte contre la malnutrition tout en promettant d’être toujours à ses côtés.
Ce projet a bénéficié d’un appui financier de 500 millions d’euros de la part du gouvernement français. En province Gitega, il œuvrera dans les communes de Mutaho, Nyarusange, Ryansoro et Buraza. Au niveau national, il couvre déjà sept provinces, d’après la ministre Ndirahisha.
