BUJUMBURA, 17 avr (ABP) – Les sénateurs burundais ont adopté lundi à l’unanimité le projet de loi portant ratification par le Burundi de l’accord de création de la Banque africaine d’Import-Export (AFREXIMBANK). Cet accord a été signé à Abidjan (Côte d’Ivoire) le 8 mai 1993 dans l’ultime objectif de relever les défis du développement du commerce africain auquel est confronté le continent africain. La ratification de cet accord permettra au Burundi de bénéficier, par le biais de ses institutions publiques et privées, de l’assistance financière que cette banque offre en vue de favoriser la croissance de notre économie, selon la commission saisie au fond.
Le ministre à la Présidence chargé de la bonne gouvernance et du Plan, M. Serges Ndayiragije (photo : à droite), souhaite aujourd’hui que le Burundi entre dans cette banque parce que l’Union fait la force. D’après lui, le pays a perdu en n’adhérant pas plus tôt à cette banque. En effet, chaque pays apprend à partir de certaines situations. « Le Burundi apprend à voler de ses propres ailes face à la réticence de certains partenaires à accorder des crédits souhaités », a dit le ministre Ndayiragije. De plus, la banque offre beaucoup d’opportunités, entre autres l’accès aux crédits, la facilitation des importations et des exportations, des occasions d’investissement, le financement des projets de développement dans des secteurs variés (énergie, agriculture, minerais, infrastructures routières). L’adhésion à cette banque peut aider à transformer le commerce burundais qui est aujourd’hui basé sur l’importation, diversifier les produits d’exportation pour avoir des devises et capitaliser d’importantes ressources naturelles, notamment minières et hydroélectriques susceptibles d’impacter sur la croissance économique et la création d’emplois. Le Burundi a pour le moment 100 actions dans cette banque, à raison de 17188 dollars américains par action, selon le ministre Ndayiragije.
Les sénateurs ont recommandé qu’il y ait une planification locale et nationale cohérente et solide pour lui soumettre des projets permettant d’obtenir, de cette banque, des crédits colossaux permettant de changer la vie de la population burundaise. Ils ont en outre souhaité que cette banque applique de bas taux d’intérêt.