GITEGA, 26 mai (ABP) – Le ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, M. Pascal Barandagiye (photo : 2ème à partir de la droite), a recommandé aux administratifs de tous les niveaux de la province de dénoncer toutes les confessions religieuses œuvrant sans agrément ministériel et de s’impliquer davantage dans l’insertion familiale des enfants en situation de la rue (ESR). C’était au moment où il animait, à l’hôtel Rehoboth de Gitega (centre), le 25 courant, une réunion à l’endroit des gouverneurs de province, des administratifs communaux, des inspecteurs provinciaux des finances communales et des commissaires régionaux de police.
Pour M. Barandagiye, il s’observe une implantation anarchique des confessions religieuses dans les quartiers, alors que la loi stipule bien qu’il doit y avoir, entre une confession religieuse et une autre, une distance de 500 m en milieu urbain et de 1000 m en milieu rural. Pire encore, a-t-il déploré, des confessions religieuses œuvrant sous un agrément d’autres confessions ont été débusquées, expliquant que de telles confessions incontrôlables livrent des fois des enseignements subversifs, mettant donc en mal la sécurité publique, a-t-il ajouté.
Parlant des ESR, M. Barandagiye a fait savoir qu’ils sont à l’origine de la mendicité en milieux urbains et semi-urbains. « Ces enfants doivent être recasés dans leurs familles ou leurs parentés », a-t-il recommandé avant de solliciter la collaboration de la police pour la réussite de cette opération de réinsertion des ESR. Quant aux administratifs, il a été recommandé de former des comités de solidarité pour venir en aide aux personnes vulnérables.
D’autres questions ayant retenu l’attention des participants concernaient entre autres, l’éradication des boissons hautement alcoolisées et prohibées, la sensibilisation de la population sur l‘adhésion au mouvement coopératif, l’entretien de la voirie, la lutte contre la fraude fiscale, l’inspection rigoureuse des finances communales, la redynamisation des travaux de développement communautaires, la protection de l’intégrité des frontières nationales et l’organisation du championnat sportif intercommunal dont le lancement officiel est prévu le 2 juin prochain pour une durée d’un mois.
Des responsables venus d’autres services ont participé à cette réunion et ont été sollicités pour donner des lumières à des questions relevant de leurs compétences. Il s’agissait notamment du ministre ayant l’équipement et le transport dans ses attributions, de l’inspecteur général de la police, du directeur général du Fonds d’investissement communal (FONIC) et d’un cadre militaire en charge de la démarcation des frontières nationales au cabinet militaire de la présidence de la République du Burundi. Au moment des échanges, les intervenants ont salué la diversité des invités, estimant que le succès de cette réunion en a dépendu.