BUJUMBURA, 15 nov (ABP) – Le Conseil des ministres (photo : le Président de la République en train de saluer les membres du gouvernement) s’est réuni mercredi le 13 novembre au palais Ntare Rushatsi avec 11 dossiers à l’ordre du jour, selon le communiqué du Secrétariat général du gouvernement. Parmi les dossiers à l’ordre du jour figurait entre autres le projet de décret portant exemption de poursuites pénales aux détenteurs illégaux d’armes.
Selon le communiqué, dans le but de concrétiser sa participation au processus de coopération régionale et internationale en vue de prévenir, de contrôler et de réduire la prolifération des armes légères et de petit calibre, le Burundi a mis en place la loi du 28 aout 2009 portant régime des armes légères et de petit calibre.
Par la loi du 09 janvier 2013, l’article 61 de cette loi a été amendé pour autoriser le gouvernement à prendre, par mesures règlementaires, des périodes d’exemption de poursuites pénales aux détenteurs illégaux d’armes chaque fois que le besoin se fait sentir. Depuis lors, trois périodes de grâce ont été accordés aux détenteurs illégaux d’armes pour les remettre sans craintes de poursuites pénales.
Selon le communiqué, les campagnes organisées pour expliquer les méfaits de la détention de ces armes ont été bénéfiques car beaucoup d’armes de différents types et munitions ont été remises durant la période de mars 2009 à décembre 2018. Malgré ces résultats satisfaisants, des armes pullulent encore au sein de la population. En témoignent les cas de violence ou d’incidents armés rapportés, ainsi que des armes jetées ou abandonnés et retrouvés dans la nature. Ce projet de décret vient accorder une période d’exemption de poursuites pénales de trois mois calendrier à tout détenteur illégal d’armes et autres matériels connexes qui va les remettre librement. Après échange et débat, le projet a été adopté avec la recommandation de traduire en kirundi ce décret aussitôt signé et procéder à sa vulgarisation.