MUYINGA, 2 mars (ABP) – Le Président de la chambre haute du parlement, Réverien Ndikuriyo (photo), est en tournée depuis vendredi en province Muyinga (nord-est du Burundi) constate-t-on sur place.
Cette tournée a commencé par les communes Giteranyi et Butihinda. Le Sénateur Ndikuriyo entretient les participants sur plusieurs thématiques notamment les origines lointaines des divisions qui minent les burundais. Pour lui, le mal dont souffre actuellement le Burundi remonte de très loin à l’époque coloniale. Le Président du Sénat affirme sur ce point que l’institution dont il représente a fait deux retraites pour scruter pourquoi les burundais aiment s’entretuer. Les sénateurs ont conclu que “le venin ethnique a été inoculé aux Burundais par le colon Belge.
Ndikuriyo affirme que le mal burundais ne peut pas trouver du remède sans puiser dans le passé colonial. C’est la raison pour laquelle, a-t-il déclaré la commission vérité réconciliation vient d’être chargée de débuter son travail en 1885.
Le Président de la chambre haute mobilise par ailleurs la population pour un changement de comportement dans leur mode de vie. “Chaque famille doit avoir une vision du développement notamment la planification des naissances”. Le sénateur Ndikuriyo exhorte les familles à donner naissances aux enfants dont elles sont capables d’élever.
Sur le plan social, le président du Sénat ne cesse d’appeler par ailleurs la population à éduquer dignement les enfants. Selon lui, ” les jeunes filles doivent être sensibilisées au respect de leur corps.
Pour lui, le corps humain chez les jeunes comme pour les adultes est “un capital” irremplaçable pour l’avenir. Il déplore les grossesses non désirées en milieux scolaires. “C’est une vie ratée pour ces jeunes filles”, déplore-t-il.
Dans le domaine du développement, il appelle la population à changer de méthode agricole. « Exploiter de petites superficies mais produire beaucoup, » conseille-t-il. Dans le domaine de l’environnement, il recommande le reboisement pour garder l’eau dans le sol au lieu de la laisser partir ailleurs.
Au cours des échanges, la population de Giteranyi, a demandé que le mode de choix des écoliers à affecter dans les écoles d’excellence puisse changer.
L’intervenant demande qu’il y ait une sélection sur base d’un examen. Parlant du projet d’ordonnance relatif au concours national de la 9ème année fondamentale où seuls les candidats qui ont eu bonne note en classe pourront passer ledit concours, l’intervenant a demandé de laisser la chance à tous et préconiser l’avancement pour tous ceux qui auront réussi le concours.
Un autre a sollicité la construction d’un tribunal de résidence dans une localité proche des zones Ruzo et Masaka car, les deux entités se trouvent à 19 km du chef-lieu communal. La mise en place dans ce coin d’un poste de police serait également un avantage pour la population.
En commune Butihinda, les orpailleurs n’ont pas caché leur malaise du fait qu’ils ne peuvent plus exploiter leurs anciens sites occupés actuellement la société African mining Burundi.