RUTANA, 23 août (ABP) – Plus de 900 porcs ont été tués en l’espace de deux semaines dans les communes de Giharo et Gitanga, en province de Rutana (sud-est du Burundi) par une maladie qui s’est révélée être la peste porcine africaine, a-t-on appris mercredi à Rutana au cours d’un atelier d’échange sur le plan d’intervention contre les épizooties.
Le directeur général de l’élevage, M. Serges Nkurunziza a indiqué qu’avec la mort de ces animaux c’est plus de 63 millions de francs qu’aurait empochés la population volatilisés avec comme conséquence l’appauvrissement des familles victimes. Il a recommandé d’arrêter le mouvement de déplacement de porcs, l’abattage et la consommation de sa viande jusqu’à nouvel ordre tout en soulignant que les produits de désinfection sont disponibles pour les pulvériser partout où cette maladie se sera déclarée ou suspectée. Concernant les signes cliniques de cette maladie, il y a d’abord la fièvre et puis la coloration rouge (cyanose) au niveau du museau et des oreilles, l’inappétence et le blottissement des bêtes les unes sur les autres. La maladie est virale et n’a pas de vaccin.
Pour l’expert venu expliquer ce plan d’intervention, il a été dit que l’ objectif visé est de mettre en place un dispositif national et local de stratégie de prévention et de riposte contre les épizooties et de mobiliser et coordonner les actions et les moyens de lutte en cas de crise. Or la crise est déjà là car dans la commune de Giharo c’est 832 porcs qui sont déjà morts tandis que dans Gitanga ils sont au nombre de 69. Il a souligné que comme stratégie c’est la mise en quarantaine et l’alerte précoce. C’est ainsi qu’il a été circonscrit les zones d’infection, les zones de protection et les zones de surveillance.
Le directeur général a lancé un appel aux éleveurs de porcs de tout le pays à être vigilants et à travailler en étroite collaboration avec les vétérinaires dans les communes et les zones pour surveiller si ici et là il n’y a pas de signes de cette maladie pour le déclarer tôt afin que le ministère en collaboration avec ses partenaires puisse lutter à temps et efficacement contre ce fléau avant qu’il ne décime tout le cheptel porcin. Il en a appelé aux autorités des provinces limitrophes avec Rutana à surveiller et que tout cas suspect soit déclaré tôt pour plus de rapidité dans les interventions.