MAKAMBA, 13 nov (ABP) – Seize membres du programme Roots and Shoots Burundi de l’institut Jane Goodall ont effectué du 8 au 12 novembre 2019 un voyage à Kigoma en Tanzanie pour étudier comment leurs confrères de Kigoma ont procédé pour régénérer les forêts naturelles et protéger les animaux sauvages, surtout les chimpanzés se trouvant dans cette région de Kigoma, a constaté l’ABP sur place.
Au cours de cette visite, ces membres de Roots and Shoots accompagnés de leur coordinateur national, M. David Ninteretse, se sont rendus au parc national de Gombe (photo) se trouvant à 16 km au nord de la ville de Kigoma où le seul moyen d’y arriver est de prendre un des petits bateaux réservés à cette fin pour environ 2 à 3 heures. Ce parc de Gombe de 56 km2 se trouve dans les montagnes et les dépressions surplombant le lac Tanganyika et le prolongement de ces montagnes forme un corridor écologique de la Tanzanie jusqu’au Burundi qui servent d’habitation essentiellement pour les chimpanzés, les babouins et les singes.
Ninteretse a indiqué que son organisation va proposer aux services habiletés en charge de la protection de l’environnement au Burundi de délimiter tous les aires protégées, chercher un autre lieu d’habitation pour les populations qui se trouveraient dans les périmètres des aires protégées et conscientiser cette population d’être responsable pour leur environnement. Il a également indiqué que tous les ménages du Burundi sont invités d’éduquer leurs enfants en matière de l’environnement, planter des arbres et tracer des courbes de niveaux dans leurs propriétés, comme le recommande le gouvernement burundais.
Selon les informations recueillies à Gombe, c’est un centre de recherche où les Tanzaniens étudient le comportement des chimpanzés. Le coordinateur national tanzanien, M. Japhet Jonas Mwanang’ombe a indiqué qu’auparavant, ce parc était habité par une population qui détruisait l’écosystème des chimpanzés. Dès que le gouvernement tanzanien a décidé d’indemniser ces habitants, la forêt s’est régénérée. Par conséquent, l’augmentation du nombre des chimpanzés a augmenté la quantité de devises en provenance des touristes.
Un des chercheurs trouvé sur place, M. Lilian Pintea a indiqué que l’institut Jane Goodall à Kigoma a développé une stratégie dénommé Lake Tanganyika Catchment Reforestation and Education « TACARE » où on a engagé la population des villages riverains du lac Tanganyika et les villages limitrophes du parc de Gombe dans la protection et la conservation des forêts. Cette population a répondu favorablement et a choisi des volontaires qui gardent les forêts ainsi les arbres qui étaient régulièrement coupés se sont régénérés grâce à la conservation et l’effort de cette population. On y trouve aujourd’hui des aires protégées, citant l’exemple de la forêt de Kitwe de 87.78 hectares située à 4 km de la gare de train à l’ouest de la ville de Kigoma, au quartier de Bangwe.
Il a indiqué que c’est à partir des séances de sensibilisation que la population a pu comprendre l’importance de conserver les forêts naturelles et ont décidé de multiplier dans les pépinières, des essences naturelles pour les préserver.
Les frais d’entrée et de séjour au parc de Gombe sont les mêmes pour les ressortissants de la Communauté est-africaine (EAC). Ils s’élèvent respectivement à 11,800 shillings, tandis que pour les autres nationalités, ils sont de 118 dollars américains.