GITEGA, 7 juin (ABP) – Le chef d’Etat burundais, M. Pierre Nkurunziza (photo), a procédé jeudi le 7 juin 2018 au palais présidentiel de Gitega (centre du pays), à la promulgation de la nouvelle Constitution de la République du Burundi.
Par la suite, il a effectué un déplacement sur la colline de Bitare, en commune de Bugendana, province de Gitega pour livrer un message à la nation circonstanciel, en présence d’une grande foule constituée notamment des membres du gouvernement, des parlementaires, des représentants des forces de défense et de sécurité, des représentants des corps diplomatiques et consulaires, des hauts cadres de l’Etat, des représentants des partis politiques, des représentants des organisations de la société civile et d’une population de la commune de Bugendana.
Dans son discours, M. Nkurunziza a annoncé qu’il ne briguera pas un autre mandat présidentiel lors des élections de 2020, contrairement aux mauvaises langues qui répandent que la révision de la constitution visait à ce qu’il se pérennise sur le pouvoir, a-t-il indiqué.
Il a précisé que la nouvelle constitution est une émanation de la volonté populaire exprimée lors du dialogue inter burundais.
Par ailleurs, il a rappelé qu’il l’avait dit, au moment où il prêtait serment en 2015, qu’il entamait son dernier mandat. Toutefois, il a fait savoir qu’il soutiendra le candidat qui sera mis en avant par le CNDD-FDD.
Parlant du processus référendaire de la nouvelle constitution, M. Nkurunziza a indiqué qu’il a été caractérisé par neufs traits particuliers, citant entre autres la sécurité, la tranquillité de la population, un taux de participation élevé au référendum constitutionnel, le don de soi des Burundais dans la contribution au scrutin, un engouement de la population et des prières de différentes confessions religieuses pour implorer Dieu à faire réussir le processus électoral.
Ainsi il a remercié tous acteurs ayant conduit au succès du scrutin référendaire, citant entre autres les forces de défenses et de sécurité, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ses démembrements, les partis politiques, les administratifs de tous les niveaux et la population.
Cette constitution est un signe éloquent que les Burundais tiennent farouchement à la sauvegarde de leur souveraineté, a-t-il explicité, faisant savoir qu’ils en ont contribué financièrement et les a encouragés de continuer sur cette lancée jusqu’aux élections de 2020.
Il a interpellé les Burundais ayant fui le pays à regagner le bercail pour se joindre à leurs concitoyens dans le développement du pays. Un autre appel vibrant a été lancé aux pays hébergeant des criminels burundais de les extrader pour être jugés. En terminant, M. Nkurunziza a remis la nouvelle constitution aux membres de la cour constitutionnelle pour en assurer le suivi de son application.