BUJUMBURA, 17 août (ABP) – L’Indice africain de l’accès aux semences (TASAI), une initiative de recherche de l’industrie semencière de Market matters incorporated (MM Inc) et de l’université Cornell des Etats-Unis d’Amérique, a organisé lundi le 16 août à Bujumbura, un atelier dont l’objectif était de présenter cette organisation à l’industrie semencière du Burundi, d’obtenir des informations sur la méthodologie et les résultats attendus de TASAI et d’envisager les opportunités de synergie et de collaboration dans l’utilisation des résultats attendus, afin d’informer les parties prenantes sur les réformes de l’industrie semencière.
D’après le coordonnateur du programme TASAI, M. Mainza Mugoya (photo : débout à droite), cette organisation mène une évaluation de la structure et de la performance économique des secteurs semenciers formels dans les pays cibles. L’étude sur le Burundi qui consistera à fournir des données de référence sur le maïs, le sorgho, le blé, le riz, la pomme de terre, les feuilles de manioc, fait partie de la phase d’expansion actuelle de TASAI, ce qui devrait, selon M. Mugoya, se réaliser au mois de novembre prochain. La disponibilité en temps opportun de semences améliorées à des prix abordables est essentielle pour accroître la productivité agricole en Afrique, a-t-il affirmé. Cela permettra de fournir aux agriculteurs, disposant des technologies de pointe, les variétés résistantes aux maladies et aux ravageurs et ainsi obtenir des rendements plus élevés et qui s’adaptent mieux aux changements climatiques et qui améliorent la nutrition.
Le TASAI se concentre sur quatre principales cultures céréalières et légumineuses dans chaque pays, a dit M. Mugoya, ajoutant que l’outil se base sur vingt indicateurs qui se regroupent en cinq catégories que sont la recherche et le développement, la compétitivité de l’industrie, la politique et la réglementation des semences, l’appui institutionnel et les services aux petits exploitants agricoles. A ce jour, le TASAI a mené la recherche dans treize pays africains et la phase actuelle d’expansion, dont la réalisation est prévue pour octobre de l’année prochaine, couvrira huit autres pays dont le Burundi.
Signalons que le travail de TASAI au Burundi est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) dans le cadre du programme TAAT (Tehnologies for african agricultural transformation). Cette banque a pour objectif général d’améliorer rapidement l’agriculture en tant qu’affaire en Afrique, en fournissant des technologies permettant l’amélioration de la productivité agricole.