BUJUMBURA, 17 juin (ABP) – L’Institut des statistiques et d’études économiques du Burundi (ISTEEBU) a organisé ce lundi le 17 juin 2019 à l’hôtel Roca Golf de Bujumbura, un atelier régional (photo de famille des participants) sur les directives opérationnelles du programme mondial de recensement de l’agriculture 2020, à l’endroit des experts en statistiques agricoles des pays africains francophones et lusophones dont l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Congo Brazzaville, Cote d’Ivoire, Gabon, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Tchad et Togo.
Dans son discours d’ouverture, l’assistant du ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au développement économique, M. Jean Liévin Gakwavu a fait savoir que ce qui a motivé l’organisation de cet atelier est que le Burundi est un pays majoritairement agricole, mais qui n’a jamais organisé un recensement de l’agriculture et de l’élevage, au moment où il compte le faire à l’horizon concerné par le programme 2016-2025. Il a aussi indiqué que les directives opérationnelles du programme mondial de recensement de l’agriculture 2020 fournissent des orientations sur la mise en œuvre de toutes les étapes du recensement agricole dont la conception, la planification du recensement aux opérations sur le terrain, sans oublier le traitement, l’analyse et la diffusion des résultats du recensement.
Gakwavu a signalé par après que le gouvernement du Burundi envisage conduire un recensement de l’agriculture et de l’élevage en 2022, en le couplant à son recensement général de la population et de l’habitat, ce qui lui permettra de mettre en place une véritable base de données du secteur agricole au Burundi, en vue de faciliter le processus décisionnel des acteurs du développement agricole et de la sécurité alimentaire durable. Cette opportunité, a-t-il ajouté, sera une bonne occasion de renseigner tous les indicateurs du secteur agricole contenus dans les Objectifs du développement durables (ODDs) ainsi que dans le Plan national de développement du Burundi 2018-2027.
Le directeur général de l’ISTEEBU, M. Nicolas Ndayishimiye a, quant à lui précisé, que la base de sondage qui est actuellement utilisée n’est pas une base spécifique sur les enquêtes agricoles, d’où elle mérite d’être améliorée. Il a souligné que cet atelier vient à point nommé dans le sens où il permettra pour les pays qui y participent d’échanger d’expériences et les défis sur les nouvelles directives d’organisation d’un recensement agricole, arguant qu’il y a parmi ces pays présents, ceux qui ont déjà fait ce recensement, dont le Sénégal et le Cap Vert, et d’autres qui sont en train de s’y préparer.
Ndayishimiye a en outre indiqué qu’en matière d’expertise, les différentes composantes du système statistique national du Burundi sont bien outillés et que les fonds nécessaires sont en train d’être mobilisés pour se préparer au recensement agricole de 2022 dont les statistiques permettront d’évaluer le degré de ce qui est de la production, de la sécurité alimentaire, de ce qu’on peut vendre localement ou de ce qu’on peut exporter à l’étranger.
Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Burundi, M. Isaias Angue-Obama a, pour sa part, promis qu’en considérant l’urgence effective d’améliorer l’information sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la capacité statistique des pays pour faire face aux nouveaux défis, la FAO s’est engagée à soutenir l’avancement des systèmes statistiques agricoles mondiaux. Pour lui, le présent atelier régional apportera un soutien supplémentaire en mettant un accent sur la préparation et la mise en œuvre du recensement de l’agriculture décrit dans les nouvelles directives opérationnelles de la FAO.