RUTANA, 17 juin (ABP) – Une séance d’échanges entre les femmes leaders (photo de famille des participants) sur les différentes dispositions de la Constitution et du Code électoral favorables à leur participation massive dans le processus de paix et de sécurité et à leur intégration dans les instances de prise de décision s’est tenue vendredi à Rutana (sud-est du pays) dans le cadre de leur sensibilisation.
Organisée par l’Association des femmes rapatriées du Burundi (AFRABU), en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, cette réunion régionale rassemblait les femmes membres des différents partis politiques, celles des organisations de la société civile, des plateformes et celles cadres locaux en provenance des provinces Rutana, Makamba, Bururi et Rumonge.
Le vice-président de l’AFRABU, M. Siméon Ngenzebuhoro a rendu hommage à l’ONG CORDAID qui soutient financièrement cette association dans la mise en œuvre du projet Partenariat stratégique pour le lobbying et le plaidoyer, en vue de la prise en compte des préoccupations des communautés. Il n’a pas manqué d’en dire autant aux commissions qui étaient chargées de la révision de la Constitution et du Code électoral qui ont pris leur temps pour écouter les desiderata des uns et des autres et surtout des femmes de l’AFRABU, dans le but de voir comment donner plus d’importance aux femmes via ces deux textes de loi.
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le directeur général de la formation patriotique au ministère de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local, M. Térence Mbonabuca a indiqué que l’an passé, les burundais ont été aux urnes et ont voté « oui » en faveur de la révision de la Constitution, en tenant compte des préoccupations de la population, laquelle loi fondamentale a été promulguée en date du 7 juin 2018 par le président de la République. En date du 20 mai 2019, il a promulgué le Code électoral qui contient lui aussi des changements opérés dans la Constitution. M. Mbonabuca a souligné qu’il ne doute pas qu’avant la promulgation de cette nouvelle Constitution et du Code électoral, les femmes ont eu l’occasion d’émettre leurs avis et considérations et qu’il espère que ces deux textes de loi contiennent des innovations en faveur de la participation des femmes dans les instances de prise de décision et dans le processus de paix et de sécurité.
Le directeur général Mbonabuca qui était en même temps l’animateur de la séance d’échange et expert de ces deux textes a indiqué que le Code électoral va aider les femmes à être beaucoup plus représentées dans les instances de prise de décision comme à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les conseils communaux et au niveau des administrateurs communaux, parce que, selon le prescrit de l’article 173 de la Constitution qui a été repris dans le Code électoral, sur une liste de trois personnes au moins, une doit être une femme. Autrement dit, a-t-il souligné, les 30 pour cent que la Constitution prévoit pour les femmes seront respectés dès le premier tour des élections de 2020 à tous les niveaux.