RUTANA, 17 juin (ABP) – Le gouverneur de la province Rutana (sud-est du Burundi), M. Fidèle Minani (photo : au milieu), a terminé mercredi le 13 juin 2019 une tournée qui lui a permis de rencontrer et de s’entretenir avec les encadreurs agricoles, les agronomes tant zonaux que communaux ainsi que les responsables administratifs à la base sur le maintien de la paix et de la sécurité, la protection de l’environnement et de la lutte contre les boissons prohibées, les préparatifs de la mise en œuvre de la loi interdisant la divagation du bétail et la protection de la production.
Le gouverneur Minani a rencontré ces gens en trois groupes de deux communes par jour et le message transmis était le même partout.
Concernant la protection de l’environnement, le message était beaucoup plus axé sur la journée de jeudi dédiée au traçage des courbes de niveau et au creusage des fosses antiérosives et leur herbage.
Le gouverneur de Rutana a déploré le fait que les gens ne répondent pas à ces travaux; la preuve étant que jusqu’ici, on est encore à 6% seulement du travail à faire. Il a lancé un appel aux chefs de collines et aux moniteurs agricoles à tout faire pour que la protection de l’environnement soit une réussite. Il a indiqué qu’on ne peut pas substituer la journée de jeudi par une autre, étant donné que le samedi est consacré aux autres travaux de développement communautaire comme l’entretien des pistes et des autres infrastructures publiques.
Toujours dans le cadre de la protection de l’environnement, le gouverneur Minani a fait savoir qu’au Burundi, plus de 25.000 sources d’eau ont été recensées mais que près de 2.500 ont tari suite au manque d’entretien et à la présence tout proche d’une essence d’arbre, l’eucalyptus, qui consomme beaucoup d’eau. C’est pour cela qu’il a demandé à la population de déraciner les eucalyptus qui sont à 15 mètres des sources d’eau et des rives des ruisseaux et rivières.
Parlant de la protection des arbres plantés dans le cadre de la restauration de l’environnement, M. Minani a parlé du traçage des coupe-feux pour lutter contre les feux de brousse. Mais le traçage des coupe-feux à lui seul ne suffit pas, a-t-il dit, précisant qu’il faut aussi penser à empêcher la culture sur brûlis et de faire en sorte que chaque fois qu’un feu se déclare, toute la population doit intervenir pour l’éteindre. Il a déploré le fait que la province ait été, l’année passée, classée première à avoir incendié une plus grande étendue et a recommandé de commencer à sensibiliser les gens à la lutte contre les feux de brousse et à veiller à ce que tout contrevenant soit appréhendé et traduit devant la justice.
Au sujet de la lutte contre les boissons prohibées, le gouverneur de Rutana a noté qu’il ne se comprend pas que sur une colline, il y ait des gens qui fabriquent, vendent ou consomment du Kanyanga sans que le chef de colline en soit au courant et ne les dénonce.
