BUJUMBURA, 20 nov (ABP) – La production du fumier à partir des déchets biodégradables est une activité rentable, même si elle a un caractère principalement social, selon Mme Aniella Niyondiko (photo) de la société « Aheza Iwacu » de collecte, de traitement et de valorisation de déchets.
Mme Niyondiko qui s’exprimait mardi sur le thème « Entrepreneuriat et protection de l’environnement » au cours de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat (du 18 au 24 novembre) organisée par le BBIN (Burundi business incubator), a indiqué que le triage des déchets reste la principale source de protection de l’environnement. Elle explique que les déchets qui sont mis ensemble augmentent l’émission de gaz à effet de serre. Ainsi, a-t-elle dit, la société Aheza Iwacu éduque les ménages à trier les déchets. Après le triage, Aheza Iwacu collecte les déchets biodégradables au niveau des ménages pour les transformer en fumier composté qu’elle revend aux mêmes ménages, pour l’entretien de leurs jardins, mais aussi aux petits agriculteurs qui font des pépinières, pour promouvoir la productivité d’une agriculture biologique. Le kilo de fumier coûte 1000 FBu pour ceux qui prennent de petites quantités et 800 FBu pour ceux qui achètent de grandes quantités.
« Nous valorisons la promotion d’une productivité agricole biologique, mais aussi le relèvement communautaire », a noté Mme Niyondiko, estimant que la population du secteur urbain est sensibilisée qu’Akeza Iwacu est en train de travailler avec la population périurbaine. « Nous sommes en train d’exécuter un projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et environnementale dans la zone de Buterere (périphérie de la ville de Bujumbura), à côté du dépotoir de Mubone et dans le quartier Nyarumanga. Nous sensibilisons les dames, car ce sont elles qui subissent plus de pollution, à cause de ce dépotoir », a-t-elle dit.
La société « Aheza Iwacu » rêve ainsi de la transformation du Burundi en un pays « zéro-déchet », à travers le soutien et la promotion d’une économie circulaire par laquelle une seconde vie est donnée aux déchets, via le recyclage, en opposition à une économie linéaire d’utilisation et de jet des déchets. Elle assure aussi une éducation environnementale axée sur une gestion responsable des ressources biologiques.