GITEGA, 10 déc (ABP) – Le ministre de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l’information, Mme Evelyne Butoyi (photo : au milieu avec les membres du comité directeur du FSU), a loué le pas franchi par le Burundi en matière de développement des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) qui fait qu’il prenne le devant de la liste des pays de la Communauté est-africaine.
Elle a livré cette déclaration lors d’un atelier organisé le 7 décembre 2018 par son ministère en collaboration avec le Fonds de service universel (FSU) sur l’état des lieux des TIC et du lancement du projet pilote des télé-centres communautaires, à l’hôtel Tropitel de Gitega (centre du Burundi).
Le secrétaire du FSU et directeur général de l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT), M. Donatien Manirampa, a étayé ces propos par une étude qu’il a menée, expliquant que toutes les provinces du pays sont interconnectées grâce à une fibre optique d’une longueur de plus de 8000 km.
Quatre opérateurs économiques évoluent dans le domaine des téléphonies mobiles au Burundi, a ajouté M. Manirampa, citant les sociétés Econet Leo, Spacetel, Onatel et Vietel (Lumitel) qui, a-t-il fait savoir, sont d’une importance capitale pour le pays. Elles occupent la 2ème place parmi les contribuables nationaux et contribuent substantiellement dans l’amélioration des conditions de vie de la population, a-t-il souligné.
Toutefois, il a soulevé certains défis dans le secteur des TIC au Burundi, entre autres la loi obsolète régissant le domaine des TIC, la lenteur dans l’implantation des TIC, le déficit énergétique pour assurer l’alimentation des infrastructures déployées en milieu rural, ainsi que l’inaccessibilité des TIC dans les zones rurales et isolées.
Les participants à l’atelier ont émis des recommandations pour y remédier. Ils ont recommandé à l’Etat d’actualiser le cadre légal et réglementaire du secteur des TIC, notamment le code des communications électroniques et des postes. Les opérateurs économiques sont appelés à désenclaver les zones les plus reculées du pays, à assurer la connectivité des centres hébergeant des personnes vivant avec un handicap et d’autres ayant des besoins spécifiques, à instaurer la connectivité dans les écoles, les hôpitaux et d’autres établissements publics. Ils ont en outre recommandé au FSU de s’y mettre pour que les émissions télévisées soient attrayantes, à l’instar des stations de télévision étrangères. La ministre Butoyi a précisé que le projet de télé-centres communautaires est à l’état naissant mais qu’il est déjà opérationnel dans les provinces Rumonge, Bubanza, Mwaro et Karusi. Elle a nourri l’espoir que le reste des provinces le seront aussi prochainement, arguant que l’on a doublé le budget dudit projet, passant de 28 000 000 à 56 000 000 FBu.
Le président du comité directeur du FSU, M. Willy Nyamitwe, a demandé aux opérateurs économiques dans le secteur des TIC d’accompagner ce projet.