NGOZI, 28 déc (ABP) – Le chef de l’État du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo), a répondu ce vendredi 28 décembre 2018 aux questions des journalistes et de la population burundaise au cours d’une émission publique animée à Ngozi (nord). Il a commencé par remercier le Tout Puissant pour avoir gardé le Burundi et les Burundais pendant l’année 2018, une année spéciale pour le chef de l’État et les professionnels des médias, pour lesquels il a été organisé deux séances de moralisation. Il a aussi fait savoir que la présente émission est aussi spéciale, car à son entrée dans la salle, un arc en ciel s’est dessiné à l’horizon.
Répondant aux questions des journalistes, le président Nkurunziza a souligné que le transfert de la capitale politique à Gitega (centre du pays) attend son adoption par le parlement et sa validation par la Cour Constitutionnelle. Beaucoup de projets pour accompagner ce transfert sont notamment la construction d’un palais présidentiel, de l’aéroport de Bugendana, d’un chemin de fer passant sur Gitega, des infrastructures publiques etc. Il a aussi fait savoir que certains ministres seront basés à Gitega depuis janvier 2019 et que toutes les réunions du conseil des ministres se tiendront désormais à Gitega.
Nkurunziza a réaffirmé qu’il ne se présentera pas comme candidat président de la République du Burundi aux élections de 2020 comme il l’a déjà annoncé. A la question de savoir s’il peut accepter d’être candidat si son parti le désigne, il a encore fait remarquer que le CNDD FDD n’a pas un seul candidat et qu’il a pris une décision irrévocable de ne pas se représenter à la tête du pays.
Concernant les relations avec le Rwanda, il a fait savoir que le Burundi ne planifie rien de mal pour le Rwanda, tout en faisant remarquer que le Burundi n’a fait que des allégations contre le Rwanda à la Communauté est-africaine, à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, à l’Union africaine et aux Nations Unies. Il a même réitéré le souhait du Burundi d’un sommet régional extraordinaire sur le conflit burundo-rwandais. Il garde à cette fin un espoir que les deux pays assainiront leurs relations, étant donné que ce sont des pays frontaliers. Selon le président Nkurunziza, tout a par ailleurs un début et une fin. Au sujet d’une correspondance que le président ougandais lui a récemment envoyée, le chef de l’Etat du Burundi a d’abord regretté qu’elle ait suivi une voie qu’elle ne devait pas emprunter. Mais un sommet régional pour étudier les problèmes propres sur la situation du Burundi et du Rwanda reste nécessaire.
A la question de la Commission nationale des terres et autres biens qui termine son mandat le 31 décembre 2018, il a annoncé qu’elle se verra accordée un délai final de trois ans.
Avant de poursuivre l’émission par des questions de la population, le président Nkurunziza a annoncé que certaines dénominations des axes et infrastructures publiques seront changées pour faire respecter les valeurs, l’histoire et la tradition nationale, en citant par exemple le boulevard du 28 novembre.