BUJUMBURA, 2 nov (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi le 31 octobre 2018 sous la présidence du chef de l’Etat Pierre Nkurunziza avec sept points à l’ordre du jour d’après le communiqué du secrétariat général du gouvernement.
Le Conseil a d’abord analysé le projet d’ordonnance ministérielle régissant les Abattoirs et les aires d’abattage, le projet d’ordonnance fixant les conditions et les modalités de l’inspection sanitaire des animaux et des produits alimentaires d’origine animale et le projet d’ordonnance relatif à l’examen des animaux d’abattage et à l’inspection sanitaire vétérinaires des viandes et des produits à base de viande. Conscient que les abattoirs et les aires d’abattage jouent un rôle hygiénique important et en vue de protéger la santé de la population et de préserver l’environnement contre les pollutions éventuelles par des déchets issus des abattages clandestins, il a été mis en place le décret du 9 juillet 2013 portant mesure d’inspection sanitaire des animaux et des produits alimentaires d’origine animale. La mise en application de ce décret nécessite des textes d’application en vue de corriger les lacunes observés en matière d’agrément des abattoirs et des aires d’abattage, de leur fonctionnement ainsi que sur leur responsabilité dans le suivi épidémiologique des maladies animales. Les trois projets ont été adoptés moyennant quelques corrections à opérer.
Le Conseil a ensuite analysé le projet d’ordonnance ministérielle portant fixation des modalités de mise en œuvre du projet de modernisation des services de contrôle technique automobile et de l’octroi des autorisations de transport. Après échange et débat, le Conseil a reconnu l’urgente nécessité de disposer des équipements modernes de contrôle technique mais, a trouvé que le projet nécessitait d’être retravaillé sur certains aspects. Il a, à cet effet, mis en place une équipe ministérielle avec la recommandation de ramener en Conseil des ministres le projet retravaillé dans un délai de deux semaines.
Le Conseil a aussi analysé le mémorandum d’entente entre le ministère de la Culture de la Fédération de Russie et le ministère burundais de la Culture et des Sports. Ce mémorandum apportera une plus-value pour le Burundi dans certains domaines jusque-là inexploités ou peu exploités comme la bibliothéconomie, le cinéma et le théâtre, la musique et les arts folkloriques et d’autres. En plus, ce mémorandum vient renforcer les relations privilégiées déjà existantes entre les deux pays. Le Conseil l’a adopté avec autres recommandations de construire le plus rapidement possible la Maison de la Culture et de rendre opérationnel l’Académie Rundi.
L’autre point analysé concerne le projet de mémorandum d’entente entre le Burundi et le Royaume d’Arabie saoudite en matière de sécurité et de la gestion des catastrophes. Après échange et débat, le projet de mémorandum a été adopté.
Dans les divers, entre autres, le ministre des Transports, des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire a parlé de l’attitude négative de certains propriétaires de maisons louées par l’Etat qui n’acceptent pas les tarifs de loyers nouvellement fixés. Le Conseil a recommandé de chercher d’autres maisons à louer en privilégiant les maisons de l’Etat là où elles existent.
Quant au ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, il a informé le Conseil que la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs a trouvé fondée la plainte déposée par le Burundi après la violation du territoire burundais par un avion rwandais.
Toujours dans les divers, le Conseil a demandé au ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et Mines d’inventorier les besoins nécessaires pour équiper le laboratoire d’Analyse et de Contrôle chimique (LACA) afin de permettre que les analyses dans le secteur des mines soient effectuées sur place. Il lui a été également demandé de faire l’état des lieux au Conseil des ministres sur l’état du secteur minier après la décision de suspension de l’exploitation minière artisanale.