MUYINGA, 18 oct (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Déo Guide Rurema (photo : au micro), a procédé jeudi 17 octobre à l’hôtel Icizanye de Muyinga (nord-est du Burundi), au lancement officiel du Projet de restauration et de résilience du paysage burundais (PRRPB), a-t-on constaté sur place.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 millions de dollars, ce projet sera exécuté dans les communes Buhinyuza (Muyinga) et Isale (Bujumbura), a précisé un délégué de la représentante résidant de la Banque mondiale au Burundi. A côté des deux entités administratives, le projet appuiera les parcs nationaux de la Ruvubu, de la Kibira et la réserve forestière naturelle de Bururi.
Selon la même source, les critères de ciblage de la zone d’action reposent sur le degré élevé de la dégradation de la terre, la pauvreté, le plus grand risque d’inondations et de glissement de terrain et le plus grand potentiel de protection des infrastructures en aval, la proximité des aires protégées… En tout et pour tout, le PRRPB, s’exécutera sur 22 collines dont dix en commune Isale et 12 autres en commune Buhinyuza, a-t-on encore appris. Au moins 81.000 ménages dont 51% de femmes seront touchés par le projet.
Présentant le PRRPB, la coordinatrice nationale, Mme Odette Kayitesi, a indiqué que ledit projet a cinq composantes: le développement institutionnel et le renforcement des capacités pour la restauration et la résilience du paysage, la pratique de gestion durable du passage, l’amélioration des aires protégées et des réserves, la réponse rapide en cas d’urgence et la gestion du projet, communication et suivi-évaluation.
D’une manière globale, les résultats attendus se rapportent au contrôle de l’érosion, l’amélioration de la productivité des terres et la propriété foncière, l’appui en équipement et logistique des institutions concernées et l’amélioration des services locaux d’alerte rapide aux hydromètres.
Le ministre Rurema, souhaite que le PRRPB soit un projet modèle. Il a recommandé que l’exécution du projet soit en synergie avec les cadres de son ministère, les administrations de la zone d’intervention mais aussi avec les autres parties prenantes. Le ministre Rurema a précisé qu’il s’agit d’un projet qui va investir ses efforts au sein de la population pour maintenir la fertilité des sols.
Parlant de la plus-value du projet, M. Rurema a indiqué que l’image du Burundi va changer parce qu’il y aura l’aménagement des bassins versants des collines à l’instar des marais. Il y aura aussi l’augmentation de la production agricole dans la zone d’intervention… Le ministre Rurema n’a pas manqué d’exhorter aux unités de la coordination provinciale à une bonne gestion et une disponibilité pour les bénéficiaires.
