BUJUMBURA, 26 mars (ABP) – Les habitants du quartier Winterekwa en zone Gihosha dans la commune urbaine de Ntahangwa sont en désarroi suite à un glissement de terrain qui menace leurs maisons d’habitation (photo) dont certaines d’entre elles pourraient s’écrouler dans les prochains jours, a-t-on constaté ce mardi 26 mars 2016 lors d’une descente sur terrain organisée par le ministère de la Sécurité publique et de Gestion des catastrophes.
D’après le professeur Jean Marie Sabushimike, expert en environnement, il y a une généralisation des fissures du sol qui sont en train de détruire systématiquement des maisons. Leurs propriétaires sont, avec raison, embarrassés et sont aujourd’hui en désarroi, signale-t-il. Cette fissuration généralisée du sol, très inquiétante, s’explique par la nouvelle occupation sans contrôle sur le plan technique, a-t-il déploré, ajoutant avec certitude scientifique que les constructions n’ont tenu compte des propriétés géotechniques des sols.
Sur plusieurs maisons qui ont déjà des fissures, les portes et fenêtres sont bloquées et ne peuvent s’ouvrir à cause du tassement différentiel. Au mois d’avril prochain, on s’attend, selon lui, à une forte pluviométrie dans la sous-région, ce qui pourrait aggraver la situation, raison pour laquelle il y a une urgence de faire un contrôle systématique des maisons directement menacées par ces fissures et les destructions afin de décider rapidement du nombre d’habitants à localiser ailleurs.
De son côté, le directeur général de la Protection civile et de la Gestion des catastrophes, le commissaire de police Antoine Ntemako, a déclaré que le risque de catastrophe due à la fissuration du sol dans le quartier Winterekwa est imminente suite à la fragilité du sol et à une occupation anarchique. Les eaux de pluies n’ont pas de passage et détruisent des maisons, avec le risque d’emporter des gens. Ainsi, une bonne partie de la population de cette localité doit être délocalisée, a-t-il estimé. Il faudrait désormais éviter de construire des maisons sans qu’il y ait un plan d’urbanisme et de prévention des risques ainsi que des études du sol, a-t-il insisté.