BUJUMBURA, 21 sept (ABP) – Le troisième congrès de cardiologie (photo de famille des médecins cardiologues) s’est tenu ce vendredi le 20 septembre à Bujumbura sous le thème “Les maladies thromboemboliques” qui sont une pathologie récitante, potentiellement fatale et dont le risque augmente avec l’âge.
Le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida le Dr Nzorironkantevye a expliqué, à cette occasion que la maladie thromboembolique est la quatrième cause de mortalité dans les pays industrialisés et la troisième cause de mortalité cardio-vasculaire derrière l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.
Néanmoins a-t-il révélé, les pays à faible revenu dont le Burundi ne sont pas épargnés. Bien qu’il n’existe pas de recherches reflétant l’ampleur et la gravité de la maladie thromboembolique au niveau national, les études faites dans les hôpitaux du Burundi permettent de lancer un cri d’alarme sur la nécessité d’une meilleure prévention et d’une prise en charge adéquate de la maladie thromboembolique.
D’après le Dr Nzorironkantevye, les défis de prévention et de prise en charge des maladies cardio-vasculaires en général et de la maladie thromboembolique ne manquent pas au Burundi.
Il s’agit selon lui, du manque de données reflétant la réalité nationale en matière de santé cardio-vasculaire, du manque de ressources humaines qualifiées et leur inégale répartition géographique dans le pays, de la rareté des programmes de formation continue des professionnels de santé pour les soins de santé primaire, et du coût élevé des médicaments.
Il reconnait et apprécie les nombreuses initiatives de la société burundaise de cardiologie (SBC) qui, en partenariat avec le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida contribue à relever les défis mentionnés ci-haut.
A titre d’exemple de ces initiatives, la SBC vient de former, selon le secrétaire permanent, 45 médecins des hôpitaux des provinces du nord du Burundi sur la prise en charge de l’hypertension artérielle et le diabète. Une action qui est en ligne droite avec les stratégies de formation continue et de délégation des tâches dans le domaine de la santé.
La société burundaise de cardiologie, a-t-il souligné, est digne d’être le chef de file des acteurs œuvrant dans la prévention et dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires.
Ces recommandations pourront servir de base pour la mise en place, des protocoles nationaux de prise en charge des pathologies cardio-vasculaires.
D’après le cardiologue de l’hôpital militaire de Kamenge, le Dr Joris Nzisabira, les causes des accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont multiples notamment le problème de sédentarité, de l’obésité, de la consommation exagérée du tabac et de l’alcool et cette maladie se manifeste principalement chez les personnes âgées de plus de 45 ans.