MUYINGA, 9 mai (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a organisé mardi le 7 mai 2019, au chef-lieu de la commune Gasorwe en province Muyinga (nord-est du Burundi), une journée de mobilisation sociale pour la campagne de traitement de masse contre le trachome récitant (une maladie oculaire), a-t-on constaté sur place.
Dans son discours d’ouverture, le directeur général au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, le Dr Isaac Minani (photo : à droite), a indiqué que le trachome était la première cause de la cécité de par le monde. “Le Burundi a emboîté le pas à d’autres pays en organisant différentes activités comme des enquêtes et traitements de masse “en vue d’éradiquer cette maladie qui, si elle n’est pas traitée, conduit à la cécité totale.
Selon lui, “les résultats d’une enquête de prévalence du trachome organisée aux mois de juillet et août 2018 ont révélé que le district sanitaire de Gashoho est endémique au trachome”.
Le taux de prévalence au trachome récitant était de 7.16% chez les enfants d’une année à neuf ans, a-t-il déclaré. Partant de ces résultats, et conformément aux directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un traitement de masse doit être organisé pour réduire l’infection et la transmission de la maladie.
Pour le Dr Minani, les quatre volets de stratégies “chance” doivent être mises en œuvre conjointement pour assurer la réussite du programme de lutte. Selon cette autorité sanitaire, l’accent doit être aussi mis sur le volet wash lors des messages sur la santé oculaire pendant la campagne afin d’arrêter la transmission.
La campagne de traitement de masse au Zithromax et de la pommade olphtamolgique à la tétacycline sera effectuée du 9 au 12 mai, dans ce district sanitaire qui touche les communes de Gashoho et Gasorwe, a-t-il annoncé. L’objectif général de cette campagne est de prévenir la cécité évitable due au trachome et éliminer ce dernier en tant que problème de Santé publique, a-t-il encore indiqué.
Ainsi, au cours de cette campagne, 90% de la population du district sanitaire de Gashoho seront traités en vue de réduire l’infection dans la communauté et la transmission de la maladie.
L’administration médicamenteuse est prévue dans les écoles fondamentales, les centres de santé et les sites avancés, d’après le Dr Minani.