BUJUMBURA, 1er oct (ABP) – Les Burundais ont répondu massivement samedi le 29 septembre 2018 à la célébration de la journée mondiale du cœur (photo) organisée au Jardin public de Bujumbura par l’association « Société burundaise de cardiologie », en collaboration avec le ministère en charge de la Santé publique sous le thème : « mon cœur, votre cœur ».
Les cérémonies marquant cette journée ont commencé par une marche d’au moins 3 km, qui a été suivie par un dépistage volontaire et gratuit fait par les médecins membres de cette société.
Le représentant de cette association, Dr Marc Nimburanira a, à cette occasion, indiqué que cette journée, organisée au niveau mondial, a été célébrée pour la première fois en 2000. Cette journée a été retenue car les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité dans le monde, a-t-il signalé, soulignant, à titre d’exemple, que 17 millions de décès enregistrés dans le monde sont liés aux maladies cardiovasculaires. Cela, a-t-il dit, représente un tiers des décès sur la planète et la moitié des décès pour les maladies cardiovasculaires. Selon lui, 80% de ces décès sont enregistrés dans les pays en voie de développement.
Dr Nimburanira a, à cette occasion, invité tout un chacun à faire une promesse, en tant qu’individu, de cuisiner et de manger de façon saine, avec un accent particulier sur la consommation des légumes et des fruits. La population est ainsi appelée à faire de l’exercice physique ; donner l’exemple ; encourager les enfants, les femmes, les hommes et l’entourage à faire de même. Il faudrait conscientiser les gens sur les méfaits du tabagisme et interdire de fumer dans des endroits publics, a conseillé Dr Nimburanira, qui a demandé aux professionnels de santé de contribuer dans le contrôle des risques cardiovasculaires et aux responsables de la santé à tous les niveaux de mettre en place des structures de suivi des recommandations qui sont données par la fédération mondiale pour le cœur ainsi que ceux de l’OMS.
« Il faut arriver à avoir un cœur sain. Pour y arriver, il faut un contrôle des facteurs des risques cardiovasculaires qui sont l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et le tabagisme, la sédentarité et d’autres », a-t-il martelé.
Il a informé que les données qui sont à la disposition de l’association au niveau de l’Afrique montrent que 46 % des gens au-delà de 25 ans ont l’hypertension artérielle. Pour cela, Dr Nimburanira a informé qu’une personne de plus de 25 ans qui ne se fait pas dépister de l’hypertension artérielle commet un péché.
Le représentant de l’OMS au Burundi, qui s’était joint au groupe pour célébrer cette journée, a encouragé les Burundais à faire quotidiennement de l’exercice physique pour garder une bonne santé. Toutes les personnes qui étaient rassemblées au Jardin public de Bujumbura se sont fait dépister gratuitement de l’hypertension artérielle et du diabète. Celles dont le test était positif ont reçu des conseils nécessaires pour vaincre ces fléaux.