BUJUMBURA, 21 déc (ABP) – Le commandant de la Police spéciale de roulage (PSR), Roger Bankibigwira (photo : au milieu), a lancé jeudi le 20 décembre 2018, au cercle des officiers de police sis à Ngagara Q9, la campagne de sensibilisation et d’explication de l’ordonnance ministérielle du 12 novembre 2018 portant modalité de rétention, de suspension et de retrait du permis de conduire à l’ intention des transporteurs des biens et des personnes. Il a indiqué que cette loi est un texte d’application d’une disposition du Code de la circulation routière en matière de gestion de permis. Il a signalé que dans la gestion de l’attitude des conducteurs, il s’est avéré nécessaire d’insérer cet aspect répressif relatif à la rétention, à la suspension et au retrait du permis de conduire, de manière temporaire ou définitif. Cette sensibilisation, a-t-il poursuivi, a commencé par cette catégorie de conducteurs et s’étendra à toutes les catégories des gens impliqués dans la sécurité routière comme les administratifs, les médias, différentes associations de la société civile et d’autres. Toutes les catégories seront touchées dans le but de s’en approprier, pour une bonne application dans l’intérêt de la sécurité en général et la sécurité routière en particulier.
Comme Bankibigwira l’a expliqué, cette loi spécifie la façon dont le permis est géré lorsqu’il s’agit de priver le détenteur le droit d’en jouir. Il a signalé que la rétention est une privation de ce droit pendant une période courte de 72 heures, la suspension ne doit pas dépasser 90 jours, tandis que le retrait peut être temporaire comme il peut être définitif. Il a précisé que le retrait définitif est une décision du juge lorsque le concerné a déjà parcouru tous les instances judiciaires sans jamais avoir gain de cause.
Le commandant Bankibiguira a lancé un appel vibrant aux conducteurs en cette période de fin d’année, où les gens s’adonnent aux activités de réjouissance, où les élèves rentrent de l’école ou retournent à l’école après les vacances. Tout ce monde doit réveiller leur conscience et comprendre la lourde charge qu’ils ont de veiller à la sécurité de la vie des gens qu’ils transportent. Ils doivent aussi cesser de se rendre coupables d’excès de vitesse ou d’excès de chargement, d’aller au volant en état d’ébriété, de majorer les prix des tickets de transport, mais plutôt veiller au transport des passager dans des conditions optimales de confort et de sécurité.
Il a précisé que ces sanctions ne viennent pas remplacer celles prévues par le Code de la circulation routière mais qu’ils viennent plutôt en renfort.
La loi prévoit une période de trois mois destinée à sa vulgarisation, à partir du 12 novembre 2018, avant sa mise en application.