BUJUMBURA, 1er avr (ABP) – Le chef de l’Etat du Burundi, M. Pierre Nkurunziza (photo : à droite), a reçu en audience ce lundi le 1er avril 2019 à Bujumbura, une délégation de parlementaires égyptiens conduite par le président de la Chambre des représentants de la République arabe d’Egypte, M. Ali Abdel-Aal (photo : à gauche).
A la sortie de l’audience, M. Abdel-Aal a indiqué à la presse que l’entretien avec le chef de l’Etat burundais était centré sur les relations entre les deux pays, la question des quotas au sein des forces de maintien de la paix en Somalie (AMISOM) ainsi que sur les relations économiques et culturelles. Il a ajouté qu’il a assuré le président Nkurunziza du soutien de l’Egypte dans tous les domaines. Il a profité de cette occasion pour féliciter le Burundi pour avoir gagné le match lui permettant de jouer les finales de la coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Egypte.
Pour sa part, le porte-parole adjoint du président burundais, M. Alain Diomède Nzeyimana a signalé que les relations entre les deux pays sont bonnes et datent de l’indépendance du Burundi en 1962. Ces relations sont basées notamment sur les eaux du Nil dont M. Abdel-Aal compte visiter les pays qui les ont en commun, en commençant par le Burundi, où le Nil prend la source la plus méridionale. M. Nzeyimana a ajouté que pour le moment, l’Union africaine est présidée par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi qui sait que le Burundi a subi une injustice, de voir ses militaires renvoyés de l’AMISOM, en violation des règles établies. A ce sujet, M. Abdel-Aal a informé qu’au mois d’avril 2019, l’Egypte va convoquer une réunion pour que cette mesure soit levée et voir comment rétablir le Burundi dans ses droits.
Le président Nkurunziza s’est, lui aussi, exprimé sur cette question de la Somalie. Il a dit que la paix règne sur tout le territoire burundais, raison pour laquelle ses militaires peuvent aller aider au maintien de la paix dans d’autres pays. Il a rappelé que depuis 2015, le Burundi a observé que les pays africains agissent souvent sur commande notamment des pays de l’Europe. Il a donné l’exemple du coup d’état manqué de 2015 qui était téléguidé de l’extérieur et de l’aide octroyée par le HCR aux réfugiés burundais en Tanzanie où ils ont trouvé des tenues militaires dans les lots. Il a signalé que les décisions prises par l’Union africaine contre le Burundi ont été prises lorsque le président rwandais Paul Kagame était président en exercice de l’Union africaine avec Moussa Faki comme président de la Commission de l’Union africaine. Il a fait un clin d’œil au nouveau président de l’Union africaine d’être vigilant, pour suivre de près le Rwanda qui semble vouloir déranger la paix chez les pays voisins. Le président Nkurunziza a aussi rappelé que le parlement burundais a déjà annoncé que si jamais le Burundi continue à être traité injustement, il va retirer tous ses militaires de la Somalie.