BUJUMBURA, 23 oct (ABP) – Le gouvernement du Burundi salue “le pas de géant déjà fait” dans la tolérance politique, à sept mois des prochaines élections, a déclaré mardi le 22 octobre 2019, à Bujumbura, M. Pascal Barandagiye (photo), ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement local.
Selon le calendrier électoral publié le 28 juin dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), trois premiers scrutins sont prévus le 20 mai 2020, à savoir l’élection présidentielle, les élections des députés et les élections des conseillers communaux, a rappelé le ministre Barandagiye, au cours d’un point de presse tenue à l’issue d’une réunion organisée à l’intention des chefs des 36 partis politiques agréés et des représentants des 18 provinces burundaises, y compris, la Mairie de Bujumbura.
“En effet, je dois souligner ici que ces réunions organisées ensemble entre les gouverneurs de province et les représentants des différentes formations politiques agréées depuis le 19 juin dernier à ce jour constituent bel et bien une dynamique qui a déjà bien payé si on jette un regard rétrospectif derrière soi. Nous pensons donc que nous avons déjà posé des jalons importants dans le processus électoral burundais conduisant aux différents scrutins attendus l’an prochain”, a-t-il expliqué.
Pour exemple, a-t-il illustré, il prévaut aujourd’hui dans certaines provinces un bon climat de cohabitation entre les partis politiques, qui est matérialisé notamment par l’organisation des compétitions sportives entre eux. Sur ce palmarès des avancées en train d’être enregistrées au Burundi au palmarès de la promotion de la tolérance politique, le ministre Barandagiye a relevé la création des groupes Whatsapp réunissant les partis politiques dans les provinces certes, mais aussi au niveau national.
“Bien entendu en la matière, tout n’est pas toujours rose car il peut arriver que dans sa communication, l’un ou l’autre responsable tienne un langage qui n’est pas décent. On échange donc sur de tels écarts et on essaie de corriger car la grande question qui se pose encore porte sur un déficit de communication dans l’organisation des différentes réunions au niveau de certains partis politiques”, a-t-il reconnu. Sur ce, le ministre Barandagiye a recommandé la correction des manquements ad hoc via le développement des créneaux de communication entre les responsables de l’administration provinciale et les délégués des partis politiques désireux de se rendre sur le terrain pour rencontrer leurs militants respectifs.
“Je pense que si ce point est corrigé, tout va se mettre sur une ligne droite à telle enseigne qu’on n’aura rien à contester, sauf à apprécier”, a-t-il martelé.