BUJUMBURA, 10 juin (ABP) – Le président de l’Assemblée nationale, M. Pascal Nyabenda (photo : à droite), a reçu en audience, dans l’après-midi du vendredi 7 juin 2019, une délégation de l’Union africaine (UA) conduite par l’ancienne présidente de la République Centrafricaine, Mme Catherine Samba Panza (photo : à gauche), aujourd’hui membre du réseau FemWise-Africa, dont la vision est d’assurer concrètement et efficacement la participation des femmes au processus de paix, à travers un cadre reconnu par les Etats membres de l’UA, et pouvant les engager comme chefs de mission officielle dans des médiations de haut niveau.
Au sortir de l’audience, Mme Panza a déclaré à la presse qu’il était important de rencontrer le président de l’institution en charge de voter des lois au nom de la population. Il était donc nécessaire de rencontrer le président de l’Assemblée nationale afin de discuter des lois importantes qui concernent les femmes car, selon elle, il y a des contraintes juridiques dans la société burundaise, raison pour laquelle il fallait faire un plaidoyer auprès de cette institution. La délégation a noté que l’Assemblée nationale burundaise est déjà elle-même préoccupée par une série de questions juridiques pour améliorer la vie des populations et surtout le sort des femmes, s’est réjouie la chef de cette délégation de FemWise-Africa, qui a par ailleurs signifié que conformément à la constitution burundaise, le parlement burundais a déjà ou va examiner des lois qui mettent les femmes à une certaine position.
La constitution burundaise prévoit au moins 30% pour les femmes dans les importantes instances, a dit Mme Samba, ajoutant que l’Assemblée nationale, à travers le code électoral, a prévu un minimum de 30% des femmes pour qu’elles soient mieux représentées aux postes électifs. La délégation, selon elle, a aussi exprimé d’autres préoccupations pour que le parlement continue à prendre des lois qui tiennent en compte de la perspective « Genre » et « Egalité des femmes et des hommes ».
Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale s’est déclaré réjoui de la visite de cette délégation de femmes de l’UA, en rappelant que la constitution burundaise et le code électoral mettent à l’honneur la femme burundaise afin qu’elle soit représentée dans toutes les instances du pays à hauteur d’au moins 30% de postes et a donné l’exemple de l’Assemblée nationale qui a 36% de femmes. Dans les prochaines élections, la loi prévoit qu’il y ait une femme parmi les trois premiers sur la liste, ce qui montre que le Burundi est engagé à promouvoir l’équilibre genre, a-t-il dit en substance.