BUJUMBURA, 1er nov (ABP) – Un montant d’ 177.830.000.000 FBu était déposé, à la fin de l’exercice 2018, sur des comptes dépôt des Institutions de micro finance (IMF) regroupées au sein du Réseau des institutions de microfinance (RIM).
Cela a été déclaré jeudi le 31 octobre par M. Bernard Kinyata (photo : au milieu), président du conseil d’administration du RIM, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’épargne.
Cette journée a été célébrée, ce 31 octobre sur l’initiative du RIM au Burundi, en collaboration avec la Fondation Allemande des Caisses d’Epargnes pour la Coopération Internationale (SBFIC).
Il a fait savoir que depuis 2012, début de la célébration de cette journée au Burundi, lors des campagnes de mobilisation pour l’ouverture des comptes, les comptes de dépôts n’ont cessé d’augmenter.
En 2012, ils étaient au nombre de135 tandis qu’en 2014 ils étaient à 1311. Deux ans plus tard (2016), ces comptes étaient au nombre de 3963 et en 2017 ils étaient au nombre de 7716.
A la fin de l’année 2018, ces comptes dépôts étaient estimés à 13.254. Des chiffres qui montrent, selon lui qu’il y a un impact sensible sur la population en matière d’épargne.
« Malgré cette évolution, le niveau d’épargne reste bas au Burundi », a-t-il constaté. Pour lui, l’objectif de telles campagnes de mobilisation vise à faire “un pas de plus pour l’éducation financière, la mobilisation de l’épargne, le renforcement de la culture de l’épargne…”
Par rapport à la demande par le président de la République de revoir à la baisse les taux d’intérêt des crédits, M. Kinyata a expliqué que cette mesure est réservée aux secteurs dits prioritaires. Des secteurs qui bénéficieront des ressources dites spéciales mobilisées par le gouvernement. Il a estimé que c’est une très bonne chose d’instaurer cette mesure d’adoucissement des taux d’intérêt pour ces secteurs car cela permettra d’augmenter sensiblement la production.
Concernant la problématique de l’implantation des IMF à l’intérieur du pays, M. Kinyata explique que cette implantation est handicapée par un certain nombre de conditions qui ne sont pas remplies, notamment l’accès aux voies de communications et à l’électricité ainsi que la possibilité de pouvoir s’approvisionner en fonds.
Il a fait savoir que l’obstacle est en train d’être levé suite aux nouvelles technologies de l’information facilitées par la fibre optique présente dans toutes les provinces. Des facilités offertes par le téléphone mobile.
Actuellement, a-t-il expliqué, un projet a commencé à être réalisé par l’entreprise “B-Switch”, afin de promouvoir l’interopérationnalité au sein du système financier et aux usagers à grande échelle des services financiers basés sur le téléphone mobile. Cela permet « d’offrir des services financiers de proximité et atteindre nos clients dans toutes les communes, zones et collines”, a conclu M. Kinyata.
Après cette conférence de presse, une visite a été effectuée dans neuf institutions de microfinance, parmi celles qui sont présentes en mairie de Bujumbura.
Sur les 37 institutions de microfinances, 35 sont membres du RIM au Burundi. Le thème retenu de cette journée internationale de l’épargne est : “épargnons pour demain”.