BUJUMBURA, 19 juin (ABP) – Le ministre burundais des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, M. Martin Nivyabandi (photo : avec casquette blanche), accompagné de la ministre en charge de l’Education, Mme Janvière Ndirahisha a remis mardi aux anciens enfants de la rue, à leurs familles d’accueil et aux autres vulnérables, une aide en vivres et non vivres de la zone Buterere, à l’occasion de la célébration de la journée de l’enfant africain. Deux familles du quartier Kiyange en zone Buterere qui ont accueilli des anciens enfants de la rue ont été visitées et ont reçu aussi une aide, mardi martin, avant les cérémonies officielles qui ont eu lieu au terrain du Centre Don Bosco de Buterere.
Dans son discours de circonstance, M. Nivyabandi a affirmé que le gouvernement du Burundi fait tout son possible pour qu’il n’y ait plus d’enfants ou de personnes adultes dans la rue et rapprocher les enfants orphelins de leurs familles. Il a mis en garde les personnes qui donnent de l’argent aux mendiants. Elles risquent d’être punies parce que le code pénal décourage et punit la mendicité. Désormais, ceux qui seront attrapés en train de faire circuler des enfants handicapés en mendiant en villes seront considérés comme des gens qui font la traite des personnes. « Si vous pensez que vous appuyez les enfants de la rue en leur donnant 500 FBu ou 1 000 FBu, vous vous trompez. Vous les aidez plutôt à y rester », a martelé M. Nivyabandi. « Il faut plutôt les retirer de la rue. La rue n’est pas un milieu d’éducation. L’enfant est éduqué en famille et devrait passer plus de temps à l’école », a-t-il poursuivi, en appelant tout le monde à plutôt déposer cet argent sur les comptes bancaires de la « solidarité locale » ouverts dans toutes les provinces. « Chaque fois que des enfants seront dans la rue, ce sera comme une épine sous les pieds. Si on ne prend pas soin d’eux, en grandissant, ils vont détruire ce qui a été construit », d’après le ministre Nivyabandi.
Le représentant de l’UNICEF au Burundi, M. Jeremy Hopkins a, à la même occasion, exprimé la volonté et l’engagement de l’UNICEF, des autres agences du système des Nations Unies et des organisations nationales et internationales travaillant pour la promotion de l’enfance à continuer à travailler avec le gouvernement pour que la réalisation des droits de tous les enfants burundais soit effective. « Nous devons continuer à prendre soin de tous les enfants au Burundi comme s’ils étaient les nôtres. Nous devons les protéger, les aider à grandir dans les meilleures conditions », a souligné M. Hopkins. D’après lui, une bonne collaboration entre l’UNICEF et le ministère en charge des Droits de la personne humaine et des Affaires sociales a été observée dans le travail de ramener dans leurs familles les enfants en situation de rue et de leur réintégration, y compris la réintégration scolaire. Mais comme il y a encore des enfants en situation de rue, le représentant de l’UNICEF au Burundi a appelé à une mobilisation pour s’assurer qu’ils reçoivent des soins, l’attention et l’amour auxquels ils ont droit de la part de tous, à savoir les parents, les familles, les autorités et les partenaires.
De son côté, le président du FONEB (Forum national des enfants au Burundi), M. Alain Boris Ntirandekura a demandé au gouvernement et aux partenaires de poursuivre les activités de protection des enfants pour qu’il n’y ait aucun enfant qui vive ou qui mendie dans la rue. Il a aussi invité les enfants à accepter les conseils qu’on leur prodigue, à bien étudier, parce que l’école est le fondement du développement ainsi qu’à respecter les parents.