BUJUMBURA, 18 mai (ABP) – Le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, a organisé vendredi le 17 mai 2019, à City Hill hôtel, un atelier de validation du document de Politique nationale d’industrialisation du Burundi à l’endroit des représentants du peuple, des hauts cadres de la présidence, du président de la CFCIB et des représentants des ministères techniques concernés par ladite politique.
Dans son allocution, le ministre en charge de l’Industrie, M. Jean Marie Niyokindi (photo : à gauche), a rappelé que le document sous analyse a été développé dans un premier temps en 2016 sur base des orientations du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, deuxième génération (CSLP II) qui a pris fin la même année.
Il a ainsi fallu attendre l’élaboration du Plan national de développement (PND) 2018-2027 pour aligner la politique nationale d’industrialisation audit plan en vigueur aujourd’hui, a-t-il souligné, ajoutant qu’après la publication dudit plan, une commission a été mise en place, avec comme mission d’adapter la Politique nationale d’industrialisation du Burundi au PND.
Le ministre Niyokindi a aussi indiqué que dans le souci de développer la transparence dans le développement de l’industrie du Burundi, le projet de ” Politique nationale d’industrialisation du Burundi ” doit impérativement être évaluée par toutes les parties prenantes pour vérifier sa conformité, son efficacité ainsi que son efficience par rapport aux attentes des bénéficiaires, étant donné qu’on est actuellement appelé à augmenter la production et la compétitivité industrielle plutôt qu’augmenter les déchets. En effet, a précisé le ministre en charge de l’Industrie, il a été démontré que beaucoup de pertes de déchets engendrent beaucoup d’impacts environnementaux, sans oublier la diminution énorme du rendement.
Le directeur général de l’Industrie, M. Emmanuel Mbonihankuye a, pour sa part, indiqué que ce document est adapté au PND et que son contenu revient sur l’historique de l’industrialisation du Burundi, les atouts du Burundi dans chaque secteur, la politique pour chaque secteur comme la pêche, agricole et autres.
L’avantage de cette politique pour les industriels, a-t-il signifié, est qu’elle insiste beaucoup sur le partenariat public-privé et vient mettre dans l’ordre l’industrie en créant des zones économiques spécialisées dans lesquelles on regroupera les industries. Même les petites industries seront regroupées pour former une grande usine, a-t-il ajouté, précisant que les conflits qui s’observent entre les industries et la population environnantes seront réglés.
M. Mbonihankuye a invité les industriels à être prêts pour accompagner le gouvernement à mettre en œuvre la Politique nationale d’industrialisation, arguant que c’est dans le sens d’éviter que le Burundi, qui est le seul pays membre de l’EAC qui n’était pas encore doté de la politique d’industrialisation, soit le marché d’écoulement des pays de l’EAC. A la fin de la réunion, les participants ont validé le document moyennant certaines recommandations.