BUJUMBURA, 7 mai (ABP) – La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé ce mardi le 7 mai 2019 à Bujumbura, une séance d’échanges sur le renforcement de la culture démocratique à l’endroit des administratifs, des représentants des partis politiques agréés au Burundi, des représentants des confessions religieuses et de la société civile.
Le président de la CENI, M. Pierre Claver Kazihise (photo), a indiqué à cette occasion que l’objectif des activités en cours est de préparer les burundais pour les élections de 2020. Le souhait de la CENI est que les élections se passent dans la transparence et dans les meilleures conditions, afin que les résultats qui en sortiront soient les plus fiables possibles. M. Kazihise a fait savoir que la démocratie est au centre des échanges pour que chaque burundais adopte des valeurs qui vont dans le sens du respect mutuel, de l’égalité des citoyens et de pouvoir s’exprimer dans la dignité. Il a également signalé qu’en période pré-électorale, il y a un problème lié à la communication. C’est un concept extrêmement important qui peut provoquer des insultes lorsque la communication est violente. Il recommande à tout burundais d’utiliser la communication non violente et d’adopter les attitudes de la girafe, un animal qui reçoit et pardonne pour que les protagonistes puissent être à l’aise pendant toute la campagne électorale. Le président de la CENI a aussi évoqué la question de la manipulation qui s’est manifestée ces dernières années au cours de la période électorale. Que ce terme ne trouve pas sa place dans les élections prochaines, poursuit-il. Il a indiqué que les échanges portent aussi sur les conflits liés aux élections afin de les éviter. Les échanges portent également sur l’observation électorale. Selon M. Kazihise, l’observateur est un témoin de ce qui se passe dans le bureau de vote, et tout au long du processus électoral, il est un témoin pour valider les élections.
S’agissant de la relation existant entre la démocratie et les élections, M. Kazihise a signifié que si la population est suffisamment imprégnée de la culture démocratique, les élections vont de soi. La culture démocratique permet de vivre ensemble et les personnes savent qu’elles ont les mêmes droits, les mêmes devoirs et les élections ne font qu’une étape de la vie ordinaire. Son souhait, a-t-il confié, est que les élections de 2020 soient les meilleures par rapport aux précédentes.