BUJUMBURA, 28 juin (ABP) – Les sénateurs burundais, réunis mercredi le 27 juin 2018 en séance plénière, ont adopté à l’unanimité (photo) le projet de loi portant fixation du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2018/2019, a-t-on constaté sur place.
Le ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au développement, M. Domitien Ndihokubwayo a, dans son exposé des motifs, précisé que le projet de loi des finances pour l’exercice 2018/2019 intervient dans le souci du gouvernement de se conformer à la nouvelle constitution de la République du Burundi voté en mai dernier.
En son article 182, la même constitution stipule que « l’année budgétaire débute le 1er juillet et se clôture le 30 juin de l’année suivante ». Le but ultime est donc d’éviter l’exécution d’un budget initial de 2018 qui serait jugé inconstitutionnel en ce qui concerne l’exercice budgétaire. Aussi, a-t-il ajouté, elle cherche à harmoniser l’exercice budgétaire du pays avec ses Etats partenaires de la Communauté est-africaine.
Le ministre Ndihokubwayo a, en outre, signifié que la politique et l’orientation budgétaires de l’exercice de 2018 n’ont pas été changées, à l’exception de quelques lignes budgétaires en recettes et en dépenses qui ont subi quelques modifications. Pour les recettes, une ligne dénommée « Taxe sur la valeur ajoutée intérieure (TVA) » a connu une augmentation de 13 milliards de FBu, passant ainsi de 113,9 milliards FBu en 2018 à 126,9 milliards FBu pour l’exercice 2018/2019. Pour ce qui est des dépenses, M. Ndihokubwayo a indiqué que la ligne budgétaire ouverte pour le référendum constitutionnel pour un montant de 8,2 milliards de FBu a été supprimée du budget 2018/2019.
La ligne budgétaire dite « Provisions aux élections 2020 » a vu ses provisions augmenter de 20,2 milliards FBu. Sa dotation passe de 12,5 milliards de FBu en 2018 pour atteindre 33,2 milliards de FBu pour l’exercice 2018/2019. Une augmentation qui s’explique par le transfert des 8,2 milliards précédemment affectés au vote référendaire et l’effet de l’augmentation des recettes d’un montant de 12,5 milliards de FBu. Les ressources de l’Etat pour l’exercice 2018/2019 sont évaluées à 1 237 125 399 430 FBu, tandis que les dépenses sont évaluées à 1 400 674 793 623 FBu, a expliqué le ministre en charge des Finances. Il a par ailleurs indiqué que les services techniques du ministère en charge des Finances suivront de près le rythme de l’exécution du budget, les performances de l’OBR ainsi que la modification de certains textes en matière de politique fiscale et du remaniement ministériel intervenu en avril dernier.
Pour assurer une bonne gestion du trésor public, les sénateurs ont suggéré que la manipulation des billets de banque soit remplacée par un moyen de paiement qui assure la traçabilité du trésor public. Le ministre a salué ce clin d’œil et a promis que les services publics vont y pencher.