BUJUMBURA, 28 juin (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida (MSPLS) a organisé mardi le 26 juin 2018, au chef-lieu de la province Bujumbura (ouest du Burundi), un atelier de sensibilisation sur le Programme transmission mère-enfant (PTME) et de prise en charge pédiatrique du VIH, à l’intention des leaders administratifs des provinces Bubanza, Bujumbura, Bujumbura-Mairie, Cibitoke et Muramvya. Il s’agissait également de voir ensemble le pas franchi dans la lutte contre le Sida et ce qu’il faut faire pour éradiquer ce fléau.
Cette rencontre, rehaussée par la première dame du Burundi, Mme Denise Bucumi Nkurunziza (photo :2ème à partir de la gauche), a aussi vu la participation du représentant pays de l’ONU-Sida et celui de l’OMS au Burundi, a-t-on constaté sur place.
Le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, M. Thaddée Ndikumana (photo : 3ème à partir de la gauche), a remercié la première dame pour sa préoccupation de la santé des mères et des enfants dans la lutte contre le Sida. Un pas important a été réalisé dans la lutte contre le Sida, a-t-il signalé, expliquant que les chiffres le montrent. Le taux de séroprévalence était de 6% en 2002, de 3,6% en 2007, de 1,4% en 2010 et de 0,9% en 2017 au niveau national. Les personnes dépistées sont passées de 433 771 en 2002 à 1 605 430 en 2017.
Les sites PTME sont passés de 119 en 2002 à 1 117 au premier trimestre 2018. Les sites ARV, qui étaient de 600 en 2002, ont été augmentés à 22 735 en 2010 et 61 314 en 2017. Le taux des enfants sous ARV est passé de 78% en 2002 à 87% en 2017.
Malgré les efforts consentis, le Sida continue à se propager. A titre d’exemple, la Mairie a un taux de séroprévalence de 3,6% et Bubanza 1,3%, a déploré le ministre Ndikumana, qui a souligné que beaucoup d’efforts doivent être consentis pour qu’en 2030, il n’y ait plus de contamination.
La première dame du pays a indiqué que le programme PTME est en train d’aller de l’avant. Selon elle, cet atelier permet d’évaluer le pas franchi par rapport à l’objectif 2030, 90-90-90 où en 2030, 90% des personnes auront été dépistées, 90% seront sous ARV et 90% auront une charge virale indétectable.
Pour y arriver, elle a appelé les responsables administratifs à sensibiliser et mobiliser les mères à se faire dépister et faire dépister leurs enfants, et les hommes à accompagner leurs épouses dans des consultations prénatales et post-natales. Les administratifs doivent décourager la débauche et le vagabondage sexuel, à travers les cellules de prière. Les responsables sanitaires doivent concentrer leurs efforts sur la prise en charge pédiatrique en mettant sous ARV tous les enfants dépistés positifs. Elle a exhorté les leaders administratifs et les responsables sanitaires à être des porte-flambeaux dans le dépistage volontaire.
A signaler que le représentant pays de l’ONU-Sida a promis que son organisation et l’OMS continueront à soutenir le Burundi dans son programme de lutte contre le Sida.