BUJUMBURA, 26 sept (ABP) – Le gouvernement burundais a exprimé mercredi le 25 septembre 2019 sa satisfaction par rapport aux “réformes déjà enregistrées” dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations issues du 3ème cycle de l’Examen périodique universel (EPU) organisé le 18 janvier 2018 à Genève pour le Burundi et 13 autres pays sous les auspices de la 29ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Le gouvernement burundais s’est penché sur ces réformes lors d’un atelier dédié au “suivi” de ces recommandations, qui a été organisé sous l’égide du ministère burundais des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre en vue de dresser un bilan à “mi-parcours” sur les réalisations en la matière car, a-t-on indiqué, le 4ème cycle de l’EPU est prévu en 2022.
Connu également sous l’acronyme anglais de “Universel Periodic Reviews (UPR) “, l’EPU est un mécanisme central du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU établi par la résolution 60/251 de l’assemblée générale des Nations Unies du 18 juin 2007 et organisé tous les quatre ans à Genève en Suisse, avec l’ultime but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans chacun des 193 Etats membres des Nations Unies.
Mme Elisa Nkerabirori (photo), assistante du ministre burundais ayant les Droits de la personne humaine dans ses attributions, a rappelé, dans son mot d’ouverture des travaux de ces assises, que les 1er et 2ème cycles de l’EPU pour le Burundi ont eu lieu respectivement le 2 décembre 2008 et le 24 janvier 2013.
Se penchant sur les réformes déjà entreprises par le Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’EPU, Mme Nkerabirori s’en est référée notamment à certains textes de loi promulgués par le président du Burundi, M. Pierre Nkurunziza. Ces lois, a-t-elle précisé, sont relatives à la procédure pénale, aux réglementations des réunions publiques et manifestations publiques, au code électoral, à la Cour spéciale des terres et autres biens, à la traite des êtres humains (TEH) et à la protection des victimes ad hoc.
Le Burundi a également marqué des progrès dans la mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’EPU, a-t-elle laissé entendre, avant d’évoquer notamment la promulgation des lois relatives à la protection des victimes et à la répression des auteurs des violences basées sur le genre (VBG).
Sur ce palmarès des réalisations à l’actif du Burundi dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’EPU, Mme Nkerabirori a en plus évoqué les “actions entreprises” par le gouvernement burundais pour consolider les institutions nationales des droits de l’homme déjà existantes. Celles-ci sont notamment le Conseil national pour l’unité nationale et la réconciliation, ainsi que l’Observatoire pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Au plan de la promotion des droits socio-économiques, a-t-elle souligné, le Burundi a déjà posé des “jalons importants” en matière de promotion des filets sociaux, avec comme pilier principal les transferts monétaires au profit des “ménages ruraux les plus démunis”. De la sorte, a insisté Mme Nkerabirori, ces populations burundaises vulnérables en bénéficieront en aval via la réduction de la problématique de “pauvreté chronique”, l’adoption des “comportements positifs propices au renforcement de la nutrition”, le développement de la petite enfance, la fréquentation scolaire et l’éducation financière.