BUJUMBURA, 12 sept (ABP) – Un rapport final du document des codes du réseau électrique du Burundi a été présenté mercredi le 11 septembre 2019, à Bujumbura, aux autorités et partenaires du secteur de l’énergie électrique. Dans ce document élaboré par la Société française de réalisation d’études et de conseil (SOFRECO) figurent les conditions et critères de production, de transport, de connexion, d’interconnexion régionale et/ou transfrontalière de l’énergie électrique pour les exploitants, y compris les producteurs d’énergie électrique conventionnelle et renouvelable.
Pour le directeur général de l’AREEN (Autorité de régulation des secteurs de l’eau potable et de l’énergie), M. Balthazar Nganikiye (photo), ce rapport est intéressant et important dans la mesure où il permet de montrer les aspects techniques des différentes installations et des différents équipements. Le rapport montre les spécifications techniques que tous ceux qui sont impliqués à travailler dans le domaine de l’électricité, dont les opérateurs du domaine de l’électricité (utilisateurs, consommateurs), doivent suivre pour être en harmonie avec les autres partenaires. Ces codes favoriseront en outre des échanges convenables et aisés en termes de l’électricité entre les différents pays, notamment dans le cadre de l’intégration régionale puisque les équipements, au niveau de la sous-région, seront sous la même norme. Les équipements du Burundi seront en mesure de recevoir, sans problèmes, l’électricité en provenance de l’extérieur du pays et vice versa, au cas où le Burundi serait lui aussi amené à exporter l’électricité, a précisé M. Nganikiye. Il a souligné qu’il est essentiel d’avoir des outils adéquats, nécessaires à une gestion optimale du secteur de l’industrie électrique (lois, textes réglementaires, règlements techniques et codes) en vue d’assurer la protection des opérateurs, des consommateurs, de l’environnement ainsi que d’encourager l’intégration régionale des systèmes électriques et le développement des projets régionaux. Ceci permettra d’assurer le contrôle et la régulation de la mise en place des infrastructures électriques, des normes et des standards y relatifs.
Nganikiye a fait remarquer que la place et le rôle du régulateur sont essentiels dans la conduite du changement de la structure et l’organisation des marchés électriques liés à l’évolution technologiques et réglementaires. De plus, la gestion des utilisateurs du réseau électrique est indispensable pour les organismes publics soucieux de vérifier qu’ils assument leurs responsabilités de manière efficace. L’autorité de régulation est appelée à participer activement dans la mise en place des outils et instruments de régulation ainsi qu’à développer des mécanismes incitatifs d’investissement dans le secteur de l’industrie électrique.
Les missions de l’AREEN sont dictées par le souci du gouvernement de promouvoir ces secteurs en vue d’améliorer les conditions de vie des populations. Parmi ses missions, elle doit promouvoir la concurrence et la participation du secteur privé en matière de production, de transport, de distribution et de vente de l’électricité dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires, et aussi veiller au respect des normes techniques et réglementaires relatives au matériel et aux installations de production, de transport et de distribution qui ne peuvent être importés, construits ou mis en fonctionnement qu’avec son autorisation, a conclu M. Nganikiye.
Selon M. Daniel D’Hoop, ingénieur en réseau électrique à la SOFRECO qui a élaboré le rapport, le code du réseau électrique est un gage de qualité fourni, au final, au consommateur. C’est aussi un gage d’équité et de traitement sur un même pied des différents utilisateurs du réseau qui peuvent être des producteurs ou consommateurs. La série des règles contenues dans le rapport ont été proposées en concertation avec les parties prenantes qui sont l’autorité de régulation (AREEN), la Regideso (Régie de production de l’eau et de l’électricité) et le ministère en charge de l’Energie. C’est également un exercice de transparence qui va dans le sens de la qualité qui se résume en trois phrases. Une fois que chacun les applique, tout le monde est content. Il s’agit de dire ce qu’on va faire, faire ce qu’on a dit et dire ce qu’on a fait. Ainsi, les choses se passent bien puisque tout le monde a été prévenu ou d’accord sur ce qui était à faire et conscient de ce qui a été fait, a dit M. D’Hoop.