BUJUMBURA, 17 sept (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers organise depuis lundi à Bujumbura, la première conférence nationale sur la santé sous le thème “Droit à la santé et bien-être pour tous à travers l’action multisectorielle et la santé dans toutes les politiques”.
À l’ouverture de cette conférence qui durera trois jours, le deuxième vice-président de la République, Dr Joseph Butore (photo : au milieu), a déclaré que cette conférence est organisée en prélude à deux événements mondiaux qui sont prévus dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, à savoir le sommet de haut niveau des Nations Unies sur la couverture sanitaire universelle et la conférence mondiale sur la santé dans toutes les politiques. Cet événement a-t-il fait remarquer, est en droite ligne avec les prescrits de la déclaration renouvelée d’Astana, le 25 Octobre 2018, sur les soins de santé primaires, une des révolutions pour le 21ème siècle. Il offre une opportunité au gouvernement du Burundi, en collaboration avec tous ses partenaires, de s’inscrire dans la dynamique mondiale axée sur la promotion des soins de santé primaires pour l’accélération de la marche vers la couverture sanitaire universelle et l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD), en l’occurrence l’ODD N° 3 (accès à la santé), avec sa cible N° 8 centrée sur la couverture sanitaire universelle.
Pour le deuxième vice-président de la République, le triple intérêt de cette conférence est d’abord d’apporter des réponses adéquates et réalistes aux défis liés à la mise en application de la couverture sanitaire universelle, d’analyser ensuite les déterminants sociaux avec un accent particulier sur la nutrition et de proposer des interventions durables, et enfin d’identifier les priorités communes, de les partager avec les partenaires fidèles et de s’en servir pour guider le processus de planification et d’élaboration des politiques. Il a par ailleurs indiqué que le Burundi a fait beaucoup de progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses et des maladies évitables par la vaccination car, selon lui, vaut mieux prévenir que guérir. Durant ces dernières années, des efforts soutenus ont été consentis avec une implication remarquable des partenaires du Burundi, mais la progression des maladies non transmissibles ainsi que les récentes épidémies révèlent encore des failles dans les systèmes de santé, d’où le renforcement des capacités de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de riposte aux urgences sanitaires.
Pour le délégué de l’OMS au Burundi, Dr Kazadi Mulombo, les organisateurs de cette conférence ont imaginé un espace pour notamment découvrir et comprendre les enjeux mondiaux et régionaux liés à la santé, à la couverture sanitaire universelle ainsi qu’à la santé dans toutes les politiques. Il serait inconsolable que le Burundi reste à la traîne, alors que le reste du monde ne cesse de mener des actions qui visent à répondre aux défis liés à la santé des populations. Il fait savoir et noter que le Burundi est l’un des premiers pays au monde à se doter d’une réelle stratégie de santé dans toutes les politiques, un mouvement émergent et ambitieux qui affirme que la santé, c’est l’affaire de tous. Une belle opportunité, selon Dr Kazadi, de développer une expertise unique dans la région et un discours commun, cohérent et partagé pour que tous les Burundais soient acteurs de leur propre santé.
Notons que les thèmes à traiter au cours de cette conférence permettront d’aborder, de façon horizontale, les défis liés à la couverture sanitaire universelle, les déterminants sociaux de la santé, la nutrition, la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents, les avantages des approches multisectorielles, la contribution des acteurs non étatiques et les défis liés aux mécanismes de financement. La Conférence se terminera sur l’élaboration et l’approbation de la feuille de route sur la couverture sanitaire universelle.