BUJUMBURA, 8 avr (ABP) – Le directeur général de la réintégration des sinistrés au ministère des Droits de la personne, des Affaires sociales et du Genre, M. Révérien Simbarakiye (photo : à droite), qui procédait à l’ouverture d’une conférence nationale de quatre jours sur l’harmonisation de types d’abris des sinistrés et autres personnes vulnérables organisée à Bujumbura par la Croix Rouge Burundi, la Croix Rouge Luxembourg et l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations), a appelé ce lundi les partenaires à emboiter le pas au gouvernement en s’investissant dans la construction des logements décents aux sinistrés. La conférence intitulée « De l’urgence au durable : révision des abris et des articles non alimentaires au Burundi » vise l’harmonisation des modèles de maisons, la qualité de briques à utiliser et la taille des maisons, en vue d’améliorer la durabilité des logements offerts aux sinistrés et autres personnes vulnérables.
Les propositions des modèles d’abris et de maisons à construire qui sortiront de la conférence vont être soumises au cabinet du ministre en charge des affaires sociales pour analyse et adoption, selon M. Simbarakiye. Il a indiqué qu’avec un financement du PNUD, le gouvernement est déjà à pied d’œuvre avec la construction des villages ruraux intégrés comprenant des maisons durables et convenables, en briques stabilisées au ciment, couvertes de tôles comprenant trois chambres, salon, cuisine et latrines. Ces maisons ont été offertes aux sinistrés des inondations et glissements de terrains de Nyaruhongoka qui vivaient juste après la catastrophe dans des bâches.
Dans la période post urgence, ils ont été abrités dans des maisons couvertes de tôles mais avec des « murs » en bâche. Il a insisté sur la recherche des solutions durables pour la réintégration durable des personnes sinistrées, notamment les rapatriés, les retournés, les déplacés suite aux catastrophes naturelles, conformément au Programme national de développement du Burundi, 2018-2027 et à la Stratégie nationale de réintégration socio-économique des personnes sinistrées.
Mme A. J. Morgen (photo : au milieu), chef de mission de l’OIM au Burundi a insisté sur l’importance d’uniformisation des efforts du secteur abris et articles non-alimentaires pour répondre de manière digne, efficace et appropriée aux catastrophes naturelles et aux déplacements de population dans le pays. D’après elle, la conférence permettra de trouver des solutions innovantes et de s’accorder sur des standards d’abris et articles non-alimentaires pour plus de 57 000 rapatriés burundais, dont 5% n’ont pas d’abris durables et 31% qui sont dans le besoin de réparer leurs abris. Elle a affirmé la disponibilité de l’OIM Burundi à accompagner les autorités burundaises dans la gestion, la construction et la réparation des abris et la distribution d’articles non-alimentaires.
Le secrétaire général de la Croix Rouge Burundi, M. Anselme Katiyunguruza (photo : à gauche), a lui aussi mis un accent sur la nécessité de réfléchir sur le format d’abris d’urgence, d’abris post urgence et de maison durable. Il a fait remarquer que le ministre en charge des affaires sociales a insisté sur la prise en compte des particularités de toutes les régions du Burundi, notamment dans l’octroi des abris aux vulnérables.