BUJUMBURA, 6 sept (ABP) – La mobilisation des fonds est un défi de taille pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de réintégration des personnes sinistrées, selon le secrétaire permanent au ministère des Droits de la personne humaine, des Affaires sociales et du Genre, M. Félix Ngendabanyikwa (photo : à droite).
Adoptée en 2017 par le conseil des ministres, la stratégie, qui s’étend sur cinq ans (de 2017 à 2021), est assortie d’un plan d’action et d’un budget estimatif de 334 millions de dollars américains.
Ngendabanyikwa, qui a ouvert la sixième séance de vulgarisation de la stratégie, a interpellé mercredi tout un chacun, dans son secteur d’intervention, à mener une plaidoirie pour le financement des programmes et projets de réintégration socio-économique des personnes sinistrées.
Les partenaires en matière de réintégration des sinistrés sont invités à tenir compte de cette stratégie dans la planification et la programmation de leurs différentes politiques et stratégies d’intervention en faveur du développement du peuple burundais.
Cette vulgarisation de la stratégie s’adressait ce mercredi aux responsables provinciaux des services de l’administration du territoire, des services techniques, des confessions religieuses, des ONG nationales et de la société civile des provinces Bubanza, Bujumbura, Cibitoke, Mwaro et de la ville de Bujumbura. Les réunions antérieures avaient rassemblé les provinces du sud, du nord et du centre-est du Burundi.
Pour le secrétaire permanent au ministère en charge des Affaires sociales, la réintégration a fait ses preuves, mais elle reste inachevée. L’objectif principal de cette stratégie est la réussite de la réintégration durable des sinistrés au Burundi. La recherche des solutions durables vise à relever un certain nombre de défis, dont la problématique des abris, l’accès à la terre, le droit de propriété pour les rapatriés et les expulsés, la difficulté de rentrer sur leurs collines d’origine pour les déplacés internes de guerre, le problème de réintégration pour les démobilisés handicapés sévères, et une pauvreté notoire pour toutes les personnes sinistrées.
La stratégie est articulée sur trois axes, à savoir l’amélioration des droits et libertés civiques des personnes sinistrées et renforcement de la sécurité dans les zones de retour, l’amélioration des conditions de vie socio-économique des populations des personnes réintégrées, ainsi que la gouvernance de la stratégie.