CIBITOKE, 16 mai (ABP) – L’inhumation de 24 corps des personnes tuées par un groupe d’hommes en armes venu de la RD Congo dans la nuit du 11 mai 2018 a eu lieu mardi le 15 mai 2018 au cimetière de Ruhagarika (photo), a-t-on assisté sur place.
Des hautes personnalités du pays, dont des membres du gouvernement, des députés et sénateurs, le nonce apostolique, des diplomates, des représentants des organisations onusiennes et différents cadres et amis de la province étaient présents à cet enterrement.
Le ministre en charge de l’Intérieur, M. Pascal Barandagiye, qui avait représenté le gouvernement, s’est inscrit en faux contre cette barbarie commise par un groupe qu’il a qualifié de terroristes. Il a lancé un appel à la communauté internationale pour aider le Burundi à démanteler le groupe des criminels qui a endeuillé une dizaine de familles innocentes.
La sécurité est une réalité sur tout le territoire national, a déclaré le ministre Barandagiye, précisant qu’avec les bonnes relations avec le RD Congo, il y aurait parmi ces malfaiteurs ceux qui seraient déjà capturés. Il a, à cette occasion, tranquillisé les habitants de Cibitoke et tous les Burundais, soulignant que la sécurité règne sur le sol burundais dans l’ensemble. Il a convié les Burundais à l’unité, la solidarité mutuelle et la sauvegarde de la paix et la sécurité, dans le respect de la quadrilogie et la bonne collaboration des comités mixtes de sécurité.
L’ambassadeur de la Russie au Burundi, qui a parlé au nom des autres diplomates, a condamné ces massacres perpétrés contre des innocents, en soulignant que cette phase noire doit être dépassée. « Personne n’a le droit d’ôter la vie à son semblable », a-t-il dit, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement du Burundi.
Quant au représentant des familles des victimes, M. Léonard Ndarishikanye, il a remercié le gouvernement et tous ceux qui les ont soutenu d’une façon ou d’une autre jusqu’à l’inhumation des leurs. Il a plaidé pour le renforcement des forces de l’ordre afin de faire face aux attaques du genre. Il a, en plus, souhaité que le gouvernement et les autres bienfaiteurs restent près des familles des disparus dont certains étaient des chefs de familles.
Notons que l’enterrement de ce mardi 15 mai 2018 a pris plusieurs heures suite à des questions techniques et au fait que les cadavres étaient dispersés dans des morgues de pas mal de structures de soins, à savoir Bujumbura, Bubanza et Cibitoke.