BUJUMBURA, 5 mars (ABP) – Le président de l’ONG locale PARCEM (Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités), M. Faustin Ndikumana (photo), a animé lundi le 5 mars 2018 une conférence de presse pour expliquer les défis qui menacent le secteur touristique du Burundi. Ndikumana a d’abord rappelé que le secteur touristique est un secteur très important qui, actuellement donne environ 300 millions d’emplois dans le monde.
Il a souligné que c’est un secteur qui intervient dans le développement de la croissance économique d’un pays en accumulant les devises et la création d’emploi pour la jeunesse.
Le président de PARCEM a indiqué qu’au Burundi, le secteur touristique ne parvient pas à générer la croissance économique parce qu’une étude qui a été menée par l’Institut de développement économique (IDEC) en 2017 a montré que le Burundi est en arrière par rapport aux autres pays de l’EAC et on a constaté que le nombre de touristes qui visitent les autres pays de l’EAC dépassent 20% alors qu’au Burundi on est à moins de 3%.
Au niveau des recettes les autres pays comme le Rwanda, Kenya, Ouganda dépassent 350 millions de dollars américains alors que le Burundi arrive seulement à 5 millions de dollars. Ndikumana n’a pas manqué de souligner que malgré cela, le Burundi a un haut potentiel touristique énorme qui nécessite d’être redynamisé.
Il a évoqué les aires protégées comme la Kibira, Ruvubu, Bururi, le littoral du Lac Tanganyika, les lacs aux oiseaux du nord, le massif de Nyakazu, la source du Nil, le Lac Tanganyika, les tambours, le thé, le café du Burundi et autres.
Comme contribution, M. Ndikumana a proposé qu’il faut une conscience de l’échec, surmonter la mauvaise image internationale du Burundi qui le fait passer pour un pays en conflits politique, le respect des lois régissant les aires protégés ou les sites touristiques.
Il faut également l’appropriation politique au plus haut sommet de la stratégie nationale de développement du tourisme, les ressources humaines compétents et un cursus de formation, la mobilisation des moyens financiers dans le cadre du partenariat public et privé.