BUJUMBURA, 9 oct (ABP) – Le deuxième vice-président de la République, M. Joseph Butore (photo), a réuni mardi le 9 octobre 2018 les représentants des sociétés et comptoirs du secteur minier pour échanger sur la situation qui prévaut en matière de rapatriement des devises.
Cette réunion s’inscrit dans le cadre des recommandations issues de la réunion du Conseil national de la sécurité qui a eu lieu le 26 septembre et qui a interpellé l’institution habilitée à mettre de l’ordre dans ce secteur.
Le deuxième vice-président de la République a déclaré que si les coopératives minières remboursent leur dû dans une semaine, elles pourront reprendre leurs activités qui ont été suspendues suite à cette situation critique de rapatriement des devises. Rappelons que la suspension des activités des coopératives opérant dans le secteur minier pour une période d’un mois a été lancée par le Conseil national de Sécurité.
Pour faire suite à cette mesure, M. Butore a commandité une analyse des activités minières en vue d’identifier les défis à relever rapidement pour la bonne marche de ce secteur très important à l’économie nationale. A travers cette analyse, il apparaît que certains exportateurs des minerais, notamment l’or, affichent un très faible taux de rapatriement des devises. En tout, 82,33 % de recettes en devises sont encore attendus à la Banque de la République du Burundi (BRB). L’or, les 3 Ts (Cassitérite, Colombo-Tantalite, Wolframite) et les Terres rares totalisent 59, 86% de recettes en devises non encore rapatriées.
A l’issu de cette rencontre, M. Butore a constaté que la réunion était très nécessaire, que le secteur minier est très large et très attractif, et qu’il doit l’être pour le bien de tout le pays et de tous les Burundais. Le tableau d’analyse n’a pas été contesté à part que certains exportateurs ont déploré le fait que les taxes aient été revus à la hausse. Des problèmes divers ont été soulevés, et les exploiteurs des minerais ont souhaité des visites des autorités sur terrain.
Pour ceux qui ont demandé la reprise des activités dans les plus brefs délais, il a accepté que leur demande pourra être approuvée même dans une semaine, à conditions qu’ils soient en ordre.
Il a par ailleurs souhaité qu’il y ait une bonne collaboration entre l’Office burundais des Mines, l’Office burundais des recettes et la Banque centrale en matière de la validation des licences d’exportation. Ces derniers ont été invités à bien accomplir leur travail afin qu’il n’y ait plus de discordances entre les données liées aux déclarations de valeurs au niveau des trois institutions.
Le deuxième vice-président de la République a conclu ses recommandations en soulignant que la mesure de fermer temporairement les coopératives minières visait le bien de tous et que la situation doit se normaliser rapidement pour la reprise effective des activités.