BUJUMBURA, 27 juin (ABP) – Le gouvernement du Burundi, à travers le ministre en charge de la Sécurité publique, le commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni (photo), a appelé mardi la population en général et les différents intervenants dans la lutte contre la consommation des drogues et des stupéfiants en particulier, à conjuguer leurs efforts pour la lutte contre ce fléau mondial. S’exprimant à l’occasion de la journée internationale contre l’abus et la consommation des drogues, le ministre Bunyoni a dit que les drogues et leur trafic constituent une menace pour la santé et exercent une forte pression sur le système de soins de santé de l’humanité. Ils constituent aussi une menace pour la sécurité et le bien-être de la société partout dans le monde.
Par ailleurs, a-t-il précisé, l’abus de drogues est non seulement associé à une mauvaise santé en général, mais aussi à la contraction des maladies par le partage des seringues, la mauvaise hygiène, l’aliénation des proches, les maladies psychotropes et la mort. Le ministre a en outre fait remarquer qu’en 2017, en mairie de Bujumbura, une étude qui a ciblé 127 usagers des drogues, dans le but d’ estimer la taille en nombre des usagers de drogues et la séroprévalence du VIH Sida, a montré que parmi ces derniers, 48% avaient entre 18 et 24 ans. Et parmi ces jeunes interviewés, 10,2% étaient séropositifs, 9, 4% avaient le virus de l’hépatite B, tandis que 5, 5% avaient le virus de l’hépatite C. Cette étude a révélé aussi que le partage des seringues est un problème réel chez les consommateurs des drogues injectables car, l’usage de nouvelles aiguilles pour s’injecter n’est pas une préoccupation pour beaucoup d’entre eux. La même étude montre aussi que le partage du contenu des seringues et les rapports sexuels non protégés sont une réalité qui occasionne beaucoup de nouvelles infections.
Le ministre Bunyoni a ainsi fait savoir que le gouvernement du Burundi a déjà pris des dispositions réglementaires et institutionnelles visant la lutte contre le trafic, la culture et la consommation des stupéfiants et des drogues. Il a cité entre autres les dispositions du code pénal et la mise en place d’une unité spécialisée chargée de la lutte contre les drogues, communément appelée police antidrogue. Il est revenu aussi, sur la ratification par le Burundi de la convention sur les stupéfiants, la convention de 1971 sur les psychotropes et la convention des Nations Unies contre le trafic des stupéfiants et les substances psychotropes de 1988.
Le ministre a donc promis que le gouvernement burundais ne ménagera aucun effort pour renforcer l’action de la coopération bilatérale, régionale et internationale dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus de drogue. Ainsi, le gouvernement soutiendra toute initiative qui aura pour objectif de renforcer la sensibilisation aux grands dangers que sont les drogues.