CIBITOKE, 22 août (ABP) – L’association Solidarité des femmes burundaises pour le bien-être social et le progrès au Burundi (SFBSP-Burundi) a organisé depuis ce mercredi le 22 août 2018 au chef-lieu de la commune Buganda en province Cibitoke (nord-ouest), un atelier de trois jours pour la formation des paires éducatrices de la brigade féminine contre les Violences basées sur le genre (VBG) et des leaders communautaires sur la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre dans la communauté.
Dans son mot d’ouverture, le conseiller socio-économique du gouverneur de la province Cibitoke, M. Ruben Tubirabe (photo : au milieu), a indiqué que la femme peut être bien traitée dans sa famille de façon qu’elle puisse elle-aussi, contribuer et pour sa famille et pour sa communauté.
Selon M. Tubirabe, des cas de VBG existent à Cibitoke, et voir qu’aujourd’hui, il puisse exister une association comme la SFBSP-Burundi qui lutte pour le bien-être de la femme et qui lutte contre les VBG faites à l’endroit de la fille et de la femme, c’est un pas à féliciter, a-t-il dit.
Tubirabe a fait savoir qu’il n’a pas de doute que les enseignements qui seront dispensés au cours de cet atelier sont d’une importance capitale, dans la mesure où ils vont permettre aux participants de changer la communauté. Il les a appelés à être là lumière de leurs communautés et à mettre en application ce qu’ils auront appris car, a-t-il souligné, ils doivent être des visionnaires dans leurs foyers et leurs communautés respectives.
Quant à la présidente et représente légale de la SFBSP- Burundi, Mme Espérance Ntirampeba (photo : à gauche), elle a fait savoir que son association a décidé de mettre en place des brigades féminines anti-VBG chargées de dénoncer et de lutter contre les violences sexuelles et les VBG commises à l’endroit des filles et des femmes.
Mme Ntirampeba a en outre souligné que des enquêtes ont été menées et que le constat est que des VBG existent encore dans la province Cibitoke. Elle a cité le cas des femmes qui sont battues par leurs maris, les cas de celles qui n’ont pas droit aux biens de la famille ni à leur gestion. Certaines femmes sont même chassées des foyers, surtout après la récolte des cultures, a-t-elle ajouté.
Pour Mme Ntirampeba, il est grand temps que chacun s’implique afin de combattre les VBG faites aux filles et aux femmes et lutter pour la dignité de la femme. Toutefois, elle a fait un clin d’œil aux femmes présentes dans l’atelier pour que ces enseignements ne leur soient pas prodigués dans le but de les inciter à se révolter contre leurs maris. Une femme ne doit pas passer son temps dans les cabarets, une femme doit être le modèle des autres, a-t-elle déclaré.
Elle leur a par contre recommandé d’être des visionnaires dans leurs foyers et communautés respectifs et à collaborer étroitement avec les administratifs.