BUJUMBURA, 9 mai (ABP) – 896 ménages ont été assistés depuis le 1er mai 2018 par la Croix Rouge du Burundi (CRB) dans la seule ville de Bujumbura, a déclaré mardi 8 mai 2018 à Bujumbura, M. Anselme Katiyunguruza (photo : à gauche), secrétaire général de la CRB à l’occasion de la Journée internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. Il a indiqué que cela n’a rien n’à voir avec l’étendue des effets néfastes des catastrophes liées aux inondations, par rapport à l’ensemble du pays.
Quant aux capacités de réponses actuelles vis-à-vis des catastrophes liées aux inondations, M. Katiyunguruza a fait savoir que compte tenu de l’ampleur de leurs étendues par rapport à l’ensemble du pays, la CRB fait tout son possible pour assister les victimes. Cependant, il regrette les constructions anarchiques de maisons dans la ville de Bujumbura, ce qui entraine souvent ces inondations et demande particulièrement à l’administration de revoir le format. Il indique également qu’il est temps, si pas tard, d’apprécier le plus objectivement possible les terrains sur lesquels il est réaliste de construire. Il demande en outre de contrôler et de suivre de très près la discipline de certaines rivières de ce pays, nonobstant beaucoup de moyens que cela demande et que probablement ni la CRB, ni le gouvernement ne possède pas, mais que l’ensemble de la communauté internationale peut mobiliser pour pouvoir venir en aide à des milliers de sinistrés victimes des catastrophes.
Par ailleurs, a-t-il souligné, ce phénomène est régional, d’autant plus qu’en Tanzanie, Kenya, Ouganda et ailleurs, la situation est exactement la même, raison pour laquelle une certaine résilience de nature à se prendre en charge individuellement doit être développée, ce qui permettra d’attaquer le phénomène en amont avant qu’il n’ait produit des effets en aval.
Concernant la divergence entre les chiffres des victimes publiés par la CRB et ceux de l’administration, il a fait remarquer que cela a depuis longtemps fait l’objet des critiques qui sont tombées dans des oreilles attentives. Ce problème était lié à une mauvaise coordination. Actuellement, comme la CRB et l’administration travaillent dans une logique de coordination assurée par la Plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes qui rassemble toute la communauté humanitaire, les chiffres sont identiques.
Selon toujours M. Katiyunguruza, « la Croix Rouge du Burundi dispose plus de crédit que d’autres acteurs, car depuis plus de 10 ans, elle a décidé d’être une organisation décentralisée qui réduit la distance entre elle-même et les lieux où s’expriment toute forme de vulnérabilité.