BUJUMBURA, 22 août (ABP) – Le ministre de la Sécurité publique et de la Gestion des catastrophes, le commissaire en chef de police Alain Guillaume Bunyoni (photo : 1er plan, 1er à gauche), a procédé mercredi le 21 août 2019 au lancement officiel du projet « Appui à la réduction des risques et catastrophes naturelles et à la résilience communautaire au Burundi 2019-2023.
Dans son allocution de circonstance, le ministre Bunyoni a indiqué que depuis l’adoption en 2015 des programmes mondiaux portant sur le développement durable, le changement climatique et la réduction des risques de catastrophes par les Etats membres des Nations Unies, le gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour leur mise en œuvre. Ces instruments, qui partagent en commun les objectifs de réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la résilience communautaire, constituent une feuille de route pour un monde plus sûr, durable et résilient, a-t-il signifié.
Selon le ministre Bunyoni, le Burundi souscrit à l’agenda 2063 de l’Union africaine qui vise le développement inclusif et durable du continent africain et qui contribue, de manière visible, dans la mise en œuvre du plan d’action de réduction des risques de catastrophes en Afrique. Il fait aussi partie prenante des stratégies régionales de l’Afrique centrale et de l’Est pour la réduction des risques de catastrophes.
Pour domestiquer tous ces instruments de planification dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes et en faire une clé de voûte du développement durable, le gouvernement du Burundi, à travers la plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes, a élaboré et adopté, selon le ministre Bunyoni, la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes 2018-2025 alignée au cadre de Sendai et intégrée dans le plan national de développement 2018-2027.
Le projet « Appui à la réduction des risques de catastrophes et à la résilience communautaire du Burundi 2019-2023 » contribuera à lever certains défis majeurs de gestion des risques de catastrophes, notamment la vulnérabilité liée aux risques climatiques et aux épidémies, ainsi que la résilience des communautés face aux catastrophes, a-t-il dit. Il permettra aussi d’améliorer la compréhension des risques de catastrophes et le relèvement précoce, d’accroitre la préparation de réponse aux urgences et de renforcer les capacités institutionnelles du mécanisme de coordination.
Prenant la parole à son tour, la représentante résidente a.i du PNUD, Mme Binta Sanneh (photo : 1er plan, 2ème à partir de la gauche), a fait savoir que le renforcement de la résilience et la réduction des risques de catastrophes est une priorité du gouvernement du Burundi, à travers la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes 2018-2025 et de son plan d’action 2018-2022 dont la mise en œuvre va permettre de mieux répondre aux désastres et aux crises, notamment celles qui sont induites par des facteurs environnementaux, économiques et sociaux. Afin de ne laisser personne pour compte, ce projet, a-t-elle précisé, bénéficiera à toutes les communautés, surtout les femmes, les jeunes, les enfants, les personnes âgées, les personnes vivant avec un handicap et les autochtones. A terme, le projet va, selon elle, permettre de renforcer les capacités nationales en matière de prévention et de gestion des catastrophes, et d’outiller le pays en matière de résilience et à l’adaptation aux changements climatiques. Les structures impliquées dans la gestion des catastrophes seront mieux préparées face aux désastres naturelles et prêtes à se relever par la suite, a-t-elle souligné.
Pour Mme Binta Sanneh, ce projet est aussi destiné à aider le gouvernement à s’engager, avec les autres Etats de la planète, à intégrer la réduction des risques et catastrophes dans les budgets nationaux afin de bâtir une infrastructure résiliente et faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs et durables et de prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercutions. Appuyé par le PNUD, ledit projet sera mis en œuvre dans sept provinces que sont la Mairie de Bujumbura, Bujumbura rural, Cibitoke, Bubanza, Kirundo, Muyinga et Rumonge, note-on.