KAYANZA, 13 déc (ABP) – Le  gouverneur de la province Kayanza, Anicet Ndayizeye (photo :  au milieu), en compagnie des commandants de brigades, du commissaire provincial, du président du Tribunal de grande instance de Kayanza et du procureur, a procédé mercredi le 12 décembre 2018, au lancement officiel du projet du gouvernement burundais ” Ewe Burundi urambaye”, qui consiste à mettre en place des boisements là où ils ne sont pas. Cette activité a été menée sur la colline Kibavu de la commune Matongo en province de Kayanza (nord du Burundi) où des plants d’eucalyptus ont été repiqués sur une étendue de cinq hectares qui s’ajoutent à quatre autres, a constaté l’ABP sur place.
L’administrateur communal de Matongo, Alexis Hacimana (photo : à gauche), a signalé que 88 ha seront reboisés en cette commune et 31 l’ont déjà été. Cette autorité administrative a fait savoir que même si cette commune prend le devant en ce qui est du reboisement, elle prend aussi le devant dans la destruction de l’environnement. M. Hacimana a invité la population de sa commune à dégager toutes les plantations d’eucalyptus se trouvant dans les marais ou tout près des sources d’eau car, a-t-il poursuivi, lesdites plantations sont à l’origine de leur tarissement.
Même son de cloche pour le gouverneur de Kayanza qui, dans son discours, a indiqué que la destruction de l’environnement est aussi à l’origine de l’insuffisance de l’eau.

Cette autorité provinciale a signifié à la population présente que ledit projet a été dicté par le souci du gouvernement burundais de voir la quantité de l’eau augmentée car, selon M. Ndayizeye, il s’est avéré que si rien n’est fait, en une trentaine d’année, la population aura du mal à trouver de l’eau.

En raison de l’importance de l’arbre, il a demandé aux responsables administratifs à la base de s’approprier le projet et de veiller à la protection des arbres plantés.
En attendant la croissance effective de ces arbres, le gouverneur de Kayanza a exhorté la population de la commune Matongo à penser déjà à des projets pouvant permettre d’associer à ces arbres les cultures qui peuvent faciliter leur entretien.

Cette activité qui, en plus de la population de ladite commune, avait vu la participation des forces de l’ordre et de sécurité, des représentants des instances judiciaires, des administrateurs communaux et des représentants du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.