BUJUMBURA, 21 août (ABP) – Le deuxième vice-président de la République, M. Joseph Butore (photo : 1er à gauche), apprécie positivement le pas franchi par le Burundi et ses partenaires dans la surveillance de la Maladie à virus d’Ebola (MVE) et souhaite qu’il y ait des améliorations dans ce sens, a-t-il déclaré après une visite sur terrain effectuée mardi le 20 aout 2019 aux points d’entrée de Gatumba et à l’aéroport international Melchior Ndadaye. Il a également visité le laboratoire national de référence (de micro bactériologie et de virologie) à l’Institut national de santé publique (INSP) et celui du Centre de traitement provisoire de Mudubugu en commune Gihanga de la province Bubanza (nord-ouest du Burundi), a constaté l’ABP sur place.
Accompagné par une forte délégation du ministère en charge de la Santé publique et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au poste de Gatumba, sur la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), le 2ème vice-président de la République a constaté qu’une équipe du personnel de santé a été mise en place et qu’un dispositif pour se laver les mains avec de l’eau a été installé. Ainsi, les personnes qui entrent au Burundi doivent se laver les mains avec de l’eau chlorée. Après on mesure leur température à l’aide du thermoscan.
Butore s’est ensuite rendu à l’INSP où se font les examens d’analyse. Si une personne a une température qui dépasse 38,5oC, elle est mise en quarantaine avant de confirmer ou d’infirmer qu’elle a le virus d’Ebola. Le constat a été le même à l’aéroport Melchior Ndadaye, tandis qu’au centre de traitement provisoire de Mudubu, un centre avec des chambres d’isolement des malades pour les deux sexes a été aménagé. Le vice-président de la République a trouvé qu’une équipe du Programme élargi de vaccination (PEV) était en train de vacciner le personnel médical, de façon volontaire.
Au même moment, le Dr Alexis Niyomwungere de l’INSP a indiqué à l’ABP que 218 personnes avaient été vaccinées jusque-là, et la priorité sera accordée au personnel médical, de l’Office burundais des recettes (OBR) et de la police, bref toutes les personnes travaillant aux points d’entrée à la frontière.
Après la visite, M. Butorae a indiqué qu’il est satisfait du pas franchi dans la prévention et la surveillance de la MVE sur les points d’entrée et partant, que le Burundi est préparé à riposter en cas de survenue de cette maladie.
Cependant, le 2ème vice-président de la République a trouvé insuffisants deux seaux pour 2500 à 5000 personnes qui passent, par jour, par la frontière de Gatumba. Il a fait remarquer qu’il a été accompagné par le personnel de l’OMS car, a-t-il souligné, l’Ebola n’est pas une affaire d’un pays mais du monde. Il a assuré que le gouvernement du Burundi ne ménagera rien pour s’associer aux autres pays du monde dans la lutte contre cette épidémie. Le deuxième vice-président a exhorté les personnes qui passent par des voies clandestines d’emprunter des voies légales afin qu’elles soient dépistées car, a-t-il martelé, si on se cache alors qu’on a cette maladie, ce serait mettre en péril sa santé alors qu’il y avait moyen d’être sauvé.