BUJUMBURA, 27 avr (ABP) – L’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et d’autres crimes contre l’humanité (ONPGH) a organisé ce vendredi le 27 avril 2018 à son siège de Bujumbura, une conférence de presse pour rendre publiques ses recommandations aux partis politiques et aux indépendants qui participeront au referendum du 17 mai 2018. Dans sa déclaration, le président de l’ONPGH, M. Jean de Dieu Mutabazi (photo : à droite), a rappelé que la démocratie est une valeur universelle qui nécessite d’être constamment consolidée, et que l’ONPGH est déterminé à tout mettre en œuvre pour que le respect des droits de l’homme soit maintenu à un niveau satisfaisant.
Il a en outre indiqué que l’ONPGH a constaté que le projet d’amendement de l’actuelle Constitution a suivi une procédure légale et participative, et qu’il s’agit d’une démarche légitime et de souveraineté nationale. Pour cela, il a exprimé sa satisfaction par rapport aux 26 partis politiques et indépendants enregistrés à la Commission électorale nationale indépendante pour participer à la campagne électorale du référendum qui reflètent l’entièreté de la classe politique, en l’occurrence le parti au pouvoir et l’opposition dans toute sa diversité.
Mutabazi a profité de cette occasion pour lancer un appel à tous les partis politiques et indépendants de respecter scrupuleusement l’esprit et la lettre du décret numéro 100/039 du 23 avril 2018 portant ouverture de la campagne électorale pour le referendum de 2018. Il a rappelé à tous les leaders politiques et d’opinion que « rien ne peut justifier l’usage de la violence, ni pour se maintenir au pouvoir, ni pour conquérir le pouvoir. La seule voie d’accès légal et légitime au pouvoir est celle des urnes », a-t-il ajouté. Le président de l’ONPGH a mis en garde certains politiciens, domiciliés dans certains pays de la sous-région et en Occident, qui incitent la population burundaise à l’usage de la violence et à la révolte. Il a encouragé le mouvement de retour des réfugiés et informe ces derniers, et particulièrement les leaders d’opinion désireux de se rapatrier, que cet observatoire national est engagé à les assister dans le cadre de ses missions.
Le président de l’Observatoire a terminé ses propos en appelant encore une fois les partis politiques et les indépendants ainsi que la population burundaise, en âge de voter, de mener leur campagne paisiblement et sereinement, et de s’incliner devant le verdict des urnes, en cas de la victoire du « oui » ou du « non ».