BUJUMBURA, 19 juin (ABP)-« Le Contrat de Partenariat Public Privé (PPP) permet au gouvernement d’accéder au financement de ses infrastructures et à la technologie de pointe sans recourir à la dette. Il permet, d’améliorer la qualité des services publics par une gestion beaucoup plus rigoureuse », a fait remarquer, dernièrement, Maître Willy Rubeya, expert en Contrat de PPP à l’occasion du Salon Industriel organisé par l’Association des industriels du Burundi à l’intention des professionnels du domaine industriel du Burundi et la Région au niveau national et régional. Cet expert qui s’exprimait sur les typologies, défis, opportunités par rapport au cadre législatif et réglementaire a, en outre, indiqué que le PPP permet un dialogue entre le publique et le privé et l’accès à des solutions innovantes.
Malgré ces multiples avantages, le PPP fait face à de multiples défis. Me Rubeya précise que le cadre légal en vigueur ne se départit pas su cadre légal des marchés publics alors que pour l’investisseur le risque n’est du tout le même. Il évoque aussi la complexité dans la conception et la gestion que ce soit du côté public que du côté privé, l’absence d’une expertise dans les secteurs concernés, l’absence d’une base de données accessibles aux potentiels investisseurs en ligne. La confiance des investisseurs eu égard au terme des contrats en raison du risque politique, juridique et financier, la capacité d’implication du secteur privé local pour permettre un transfert de technologie et la capitalisation d’expérience et la contrainte de temps et de coûts pour la préparation d’un contrat PPP constituent, eux aussi, des défis majeurs.
Néanmoins, le PPP porte, en son sein, de nombreuses opportunités pouvant relever ces défis. A ce stade, l’Expert épingle entre autres, la réalisation des infrastructures de grande envergure, un partage de risque, de droits, responsabilité entre le secteur public et les investisseurs privés et le transfert de technologie. D’autres opportunités notamment une mobilisation des investissements sur le long terme et l’absorption de la main d’œuvre rentrent, elles aussi, dans ce cadre selon Me Rubeya.